Eduard Wiiralt (ou Viiralt) voit le jour le 20 mars 1898, à Tsarskoïe Selo (district de Saint-Pétersbourg, Russie). Ses parents travaillaient comme domestiques dans un domaine seigneurial. En 1909, ils s’installent dans le district de Järvamaa (Estonie).
La famille souhaite que le fils devienne peintre, c’est pourquoi en 1915 elle l’envoie à l’école artistique de Tallinn. Mais du fait de la révolution et de l’occupation allemande, Eduard Wiiralt ne termine pas ses études dans cette ville mais à l’école des Beaux-Arts de Tartu (Estonie). Il étudie d’abord la sculpture sous la direction d’Anton Starkopf. Mais son intérêt pour les arts graphiques finit par devenir prépondérant.
En 1920, il compose un album de gravures sur linoléum d’une facture expressionniste. Il apprend la gravure en creux. De 1922 à 1923 il se perfectionne en sculpture, à Dresde (Allemagne), avec le professeur Selmar Werner. À Dresde, il découvre également la lithographie et exécute plusieurs œuvres avec pour sujet des animaux exotiques. Il fait ensuite un stage dans un atelier de chalcographie.
A l’automne 1923, il se consacre à l’illustration de livres. Au printemps 1924, il termine la classe de gravure et de sculpture de l’école Pallas. L’année suivante, il dirige l’atelier de gravure de cette même école. En mai 1925, il reçoit une bourse et effectue un stage d’un an à Paris.
Dans les années trente, sa renommée grandit rapidement. Il a des expositions individuelles à Paris (1927, 1928), Strasbourg (1932, 1939), Moscou (1935), Amsterdam (1935, 1939), New York (1936), Johannesburg (1939), etc. En 1937, il obtient une médaille d’or à l’exposition de la Société des arts plastiques de Vienne. En Estonie, il acquiert la notoriété grâce à sa rétrospective à Tallinn en 1936, qui est ensuite montée à Helsinki (Finlande) en 1937.
Du 21 juin 1938 au 17 février 1939, il séjourne au Maroc à Marrakech.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il retourne en Estonie. Après le bombardement de Tallinn en mars 1944, Eduard Wiiralt prend comme prétexte sa prochaine exposition à la Maison des artistes de Vienne pour quitter le pays.
Début 1945, il fuit la guerre à travers l’Allemagne sous les bombardements. En mai 1945, en Suède, il séjourne plusieurs mois dans un camp de réfugiés. En 1946, il part à Paris.
Eduard Wiiralt meurt d’un cancer à l’âge de 55 ans, à Paris, le 8 janvier 1954. Le musée Albertina (Vienne) possède quelques une de ses œuvres.
Illustrations :
- Récits de Võrumaa de Juhan Jaik (1923) ;
- Catéchisme d’Eduard Tennmann (1924-1925) ;
- Contes de Jakob Kõrv (1925) ;
- Recueil d’essais Estonie, pays, peuple, culture de Hans Kruus (1926) ;
- Œuvres d’Alexandre Pouchkine (1928) ;
- Œuvres de François Mauriac (1927) ;
- Supplément au traité de la concupiscence de Bossuet (1928) …
Gravures :
- Dames en haut de forme (1927) ;
- L’Enfer ; Voyage au Maroc (de juillet 1938 à février 1939) ;
- Le jeune garçon arabe (1940) ;
- Une fille berbère avec le chameau (1940) ;
- Portrait du graveur Kristjan Raud (1939) ;
- Paysage de Viljandi, en Estonie (1943) ;
- Le dictateur II (1949) ;
- Poète s’adressant aux pierres (1948) ;
- Solitude (1950-1952)…
Hommages : Depuis novembre 2010, à Marrakech (Maroc), une plaque commémorative figure sur la maison où il a habité. Le prix Wiiralt, fondé en 1997 par Harry Männil et Henry Radevall, d’origine estonienne, avec la mairie de Tallinn et le musée des Beaux-Arts, récompense un graveur. Une bourse Wiiralt, créée depuis 2004, par le ministère de la Culture d’Estonie et Kultuurkapital, permet à de jeunes peintres de faire des stages à l’étranger. A Tartu et à Tallinn il existe des rues à son nom.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2014-04-27.
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