WAGNER Robert Léon (1905-1982)
France

Robert Léon Wagner voit le jour le 12 mai 1905, à Paris près de la butte Montmartre. Ses études secondaires sont assez mouvementées. Ses parents l’inscrivent tout d’abord au Lycée Pasteur, à Paris, d’où il se fait rapidement renvoyer pour indiscipline. Il devient alors élève au collège Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine, d’où il est encore renvoyé pour la même raison.

Ses parents l’inscrivent finalement en internat dans un collège de jésuites du Mans, où il finit par s’assagir. Agrégé de grammaire (1931) et docteur ès lettres, Robert Léon Wagner est d’abord professeur au lycée de Chartres (1930-1934) et à l’université de Caen (1934-1946).

Il publie alors notamment dans la revue Le moderne (avec un article, pendant la guerre, intitulé « Pour une culture »…). Après-guerre, il enseigne à la Sorbonne, à partir de 1947, année où il publie son Introduction à la linguistique française.

En 1949, il devient directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Etudes (IVe section : sciences historiques et philologiques), succédant à Albert Dauzat. Il y sera paradoxalement le supérieur hiérarchique de son maître Gustave Guillaume.

Robert Léon Wagner publie de nombreux comptes rendus et articles dans le Mercure de France, s’intéresse à Albert Dauzat (1956…), Stendhal, Malherbe (1956), Jean Giono (1958), Villon (1961), etc. Il établit des lexiques d’auteurs, par exemple sur Clitandre de Corneille (éd. de 1949).

A compter de 1970, il passe professeur à l’université de Paris III (devenue ensuite Sorbonne nouvelle).

Robert-Léon Wagner est membre de la Société de Linguistique de Paris et de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Ses travaux sont consacrés aux théories linguistiques, à la grammaire et aux vocabulaires français, au style.

Ils sont liés aux activités du Centre de lexicologie politique de l’ENS Saint-Cloud, dans la mesure où Wagner s’intéresse à des questions lexicographiques telles que la façon dont des entrées de dictionnaire sont écrites.

Il publie ainsi en 1960 un article intitulé Le Dictionnaire de Huguet; l’inventaire de la langue française, puis, en 1964, une étude du mot « chevaleresque » et de ses variations d’emploi, et en 1966 une étude sur l’usage des termes déportation et transportation.

Son équipe de recherche a comparé, par exemple, le Petit Robert au Dictionnaire du contemporain dans cette optique. Il décède le 26 février 1982.

Publications :

  • Les Phrases hypothétiques commençant par « si » dans la langue française, des origines à la fin du XVIe siècle, Librairie Droz (1939) ;
  • « Sorciers et magiciens ». Contribution à l’étude du vocabulaire de la magie, Librairie Droz (1939) ;
  • La Grammaire française, 2 vol. Sedes (1968-1973) ;
  • Les Vocabulaires français, 2 vol., Didier, Coll. « Orientations » (1967-1970) ;
  • L’Ancien français, Larousse, Coll. « Langue et langage » (1974) ;
  • Essais de linguistique française, recueil d’articles, éd. J. Pinchon, H. Mitterand, B. Quémada, Nathan université (1980) ;
  • en coll. avec Jacqueline Pinchon, Grammaire du classique et moderne, Hachette (1962, éd. révisée 1992).

Sources : Biographie de Robert-Léon Wagner sur le site de l’Académie Royale de Langue et de Littérature francaises de Belgique ; Tournier Maurice. « Le centre de recherche de lexicologie politique de l’E.N.S. de Saint-Cloud ». In: Langue Française. Vol. 2 N°1. Le lexique. pp. 82-86, Wikipedia. Date de création : 2016-12-08.

Monument

Inscriptions :

Robert Léon WAGNER, philologue, 1905-1982.
Monique WAGNER, née MERLEAU-PONTY, 1906-1990.
Robert Léon WAGNER.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 16 août 2022