VIGNOLLE Martin, comte de (1760-1824)
France

Martin de Vignolle nait le 18 mars 1763, à Marsillargues (Hérault). Fils de Jean de Vignolle et d’Anne Hue, il appartient à la famille Vignoles ou Vignolles, originaire des Cévennes, et qui est maintenue dans sa noblesse à l’intendance du Languedoc en 1669. Il entre en service le 12 mars 1779, comme volontaire au régiment de Barrois. Il sert en Bretagne sous les ordres du maréchal de Vaux. Puis il devient cadet gentilhomme le 18 juin 1780, au même régiment.

Il passe sous-lieutenant le 10 juillet 1784, puis lieutenant le 17 septembre 1791 et capitaine le 22 mai 1792, dans la même unité devenue 91e régiment d’infanterie. Affecté à l’armée des Alpes, il est blessé le 8 juin 1793, à l’attaque de Lignères. Le 12, il participe à l’attaque du camp des Mille-Fourches. Le 24 juin 1793, il devient adjoint à l’état-major général de l’armée et le 25 février 1794, il reçoit ses épaulettes d’adjudant-général chef de bataillon.

Le 28 avril 1794, à la bataille de Saorge, il commande une des colonnes qui emportent le camp retranché. Il contribue plus tard à la prise du col de Tende, puis il devient adjudant-général chef de brigade le 18 décembre 1794. Le 23 juin 1795, on l’affecte à l’armée d’Italie, comme sous-chef de l’état-major général du général Kellermann et il prend part aux affaires de Montenotte le 12 avril 1796, et de Dego le 15 avril suivant.

Sa conduite distinguée au passage du pont de Lodi le 10 mai 1796, lui vaut le grade de général de brigade le 3 août 1796. Il se distingue à la bataille de Castiglione le 5 août et le 16 novembre 1796, il reçoit deux coups de feu à la bataille d’Arcole. Le 7 janvier 1797, il prend le commandement de la province de Crémone, qu’il conserve jusqu’au traité de Campo-Formio.

Le 26 octobre 1797, il devient chef d’état-major de l’armée d’Italie. Le 6 novembre 1797, Bonaparte le nomme ministre de la guerre de la République cisalpine, poste qu’il occupe jusqu’au 22 février 1799. Le 31 mai 1799, il passe à l’armée de Naples. Le 4 août 1799, le général Moreau l’envoie à Nice pour former des corps de réserve.

Le 13 décembre 1799, il vient à Paris occuper le poste de secrétaire général au ministère de la guerre. Le 1er avril 1800, il va à Dijon, comme adjoint au chef de l’armée de réserve. Le 25 mai 1800, il commande Ivrea, puis Milan le 2 juin suivant. Il se trouve au passage du Mincio le 25 décembre 1800 et il est blessé le lendemain à Monzambano. En janvier 1801, il commande le Milanais et il est mis en disponibilité le 9 décembre 1802.

Le 3 février 1803, il rejoint la 15e division militaire. Le 12 avril, on le détache auprès du directeur de l’administration au ministère de la guerre. Le 4 juillet 1803, il passe chef d’état-major de l’armée française en Batavie. Puis il devient général de division le 27 août 1803. Le 30 août 1804, il passe chef d’état-major du 2e corps de la Grande Armée commandé par le général Marmont. Puis, en 1806, il le suit lors de la campagne de Dalmatie.

Il concourt à délivrer le général Jacques Lauriston à Raguse. Il se distingue à la bataille de Castel-Nuovo le 30 septembre 1806. Lors de la création de l’ordre de la Couronne de fer, il fait partie des 25 généraux qui reçoivent le titre de commandeur. Il obtient un congé le 30 septembre 1808. Le 20 mars 1809, il occupe les fonctions de chef d’état-major auprès du général de Beauharnais. Le 19 juin, il assume les mêmes fonctions à l’armée d’Italie.

Il se trouve à la bataille d’Essling les 21 et 22 mai 1809. Il reçoit une blessure à la bataille de Wagram le 6 juillet 1809 Il en perd l’usage de l’œil droit et a une visibilité affaiblie de l’œil gauche. Le 28 mars 1812, après le départ du général de Beauharnais pour la campagne de Russie, il commande toutes les troupes stationnées en Italie. Puis, le 18 avril 1813, il commande le corps d’observation de l’Adige.

Le 8 mai 1813, il devient chef d’état-major de l’armée d’Italie. Le 8 février 1814, à la bataille du Mincio, il montre ses talents de soldat. Il reçoit alors les éloges les plus flatteurs de la part du prince Eugène. De retour à Paris le 10 mai 1814, on l’admet à la retraite le 9 septembre 1815. Le 14 mars 1818, il passe à la préfecture de la Corse, qu’il quitte le 15 décembre 1819. Il devient conseiller d’état en service ordinaire en 1822. En 1824, il se fait élire député du Gard.

Il meurt en fonction le 14 novembre 1824, à Paris. Il repose avec son fils, le général Horace Numa, comte de Vignolle (1804-1873), son gendre, Charles Thomas, comte de Bellocq-Feuquières(1767-1847), officier, et ses arrières petit-fils, le général Jules Ernest Sabattier (1853-1909) et le général Raymond Sabattier (1858-1925).

Titres : baron de l’empire (29 juin 1808), comte de l’Empire (31 décembre 1809).

Distinctions : chevalier (11 décembre 1803), commandeur (14 juin 1804), grand-officier de la Légion d’honneur (3 décembre 1813), chevalier (1er juin 1814), commandeur de Saint-Louis (1er mai 1821).

Hommages : Son nom est gravé au côté Sud (21ème colonne) de l’Arc de Triomphe.

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2008-04-21.

Photos

Monument

Inscriptions :

Ici reposent, le […] Cte de VIGNOLLE, chevalier de la légion d’honneur, […] , décédé le 13 novembre 1824,
et Mme […] , Comtesse de VIGNOLLE, décédée le 28 mars 18[…]. […].

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Date de la dernière mise à jour : 16 août 2023