VERON Eugène Louis Désiré (1798-1867)
France

gravure dans Le courrier de Paris - BNF

Eugène Louis Désiré Véron voit le jour en 1798. Médecin, il occupe un temps le poste de médecin des Musées Royaux. Il fait sa fortune avec le traitement des spécialités pharmaceutiques.

L’histoire retient son nom pour sa direction de 1831 à 1835, de l’Opéra de Paris. Après la Révolution de juillet et les Trois Glorieuses, le nouveau pouvoir en place décide de faire table rase de ses responsabilités en ce qui concerne l’Opéra, notamment pour les coûts et les contraintes posés. Veron comprend tout de suite le potentiel énorme que représente son poste.

Louis Désiré Véron met au goût du jour, s’appuie sur de nouvelles concessions et limite ainsi la subvention d’état. Il rassemble les talents des concepteurs, entre autres, Duponchel, des compositeurs tels que Meyerbeer, Auber et Fromental Halévy, des librettistes tel que Casimir Delavigne et en promouvant de grands chanteurs tels qu’Alphonse Nourrit et Cornélie Falcon.

Il crée un nouveau genre, le grand Opéra. La première nouvelle production de Véron, sous la plume de Meyerbeer, s’intitule, Robert le Diable, le 21 novembre 1831. C’est l’aube d’une ère nouvelle de l’Opéra. Mais, en 1835, le gouvernement du Roi Louis-Philippe décide de réduire encore sa subvention. Veron se retire alors, non sans avoir fait de confortables bénéfices.

Par ailleurs, c’est aussi un éditeur. Il occupe, de plus, les fonctions de directeur du journal Le Constitutionnel et c’est le fondateur de La revue de Paris. Il est par ailleurs l’auteur de cinq volumes intitulés, Les mémoires d’un bourgeois de Paris (Paris, 1853-1855).

Enfin, Louis Désiré Véron est élu au corps législatif, en 1852. C’est aussi un personnage curieux, excentrique à souhait, avec un physique assez désagréable, Philarète Chasles en a laissé un portrait savoureux et cruel précisant la mine et la tenue de notre personnage, concluant par ces mots

« Habillé comme un petit laquais imitant son maître, avec les affectations et le maintien amène des salons ».

Louis Désiré Véron décède à Paris, le 27 septembre 1867.

Sources : -. Date de création : 2007-01-07.

Monument

La sépulture est ornée d’un bas-relief en marbre figurant un caducée, une croix et un manuscrit.

Inscriptions :

A la mémoire, du, docteur, docteur LD VERON, 1798-1867.

[…] de, Gantien Edouard VERON, 1802 […].

Photos


Date de la dernière mise à jour : 20 septembre 2022