VALLES Jules (1832-1885)
France

photo par Atelier Nadar
Auteur de « L'insurgé »

Jules (Louis Joseph) Vallès voit le jour place de la Plâtrière, au Puy en Velay (Haute-Loire), le 11 juin 1832. Sa vie est un long combat, une lutte permanente contre l’injustice et l’arbitraire. C’est un engagement sans relâche pour changer l’ordre établi. Il garde l’expérience douloureuse de son enfance, il s’attache à défendre les droits de l’enfant comme d’autres, les droits de l’homme.

Dans sa vie et sa démarche, Jules Vallès fait figure, même à notre époque, de précurseur de la cause humaine, dans ce qu’elle a de plus cher, la dignité et le combat pour un monde meilleur pour tous. Son enfance au Puy en Velay, est dure, très dure. Il vit dans un petit appartement exigu et triste. Parlant de son logis d’enfant, Vallès dira : « c’est dans cette prison que j’ai passé les heures libres de ma vie d’enfant ». (extrait du journal «Le Réveil» du 2 octobre 1882).

La vie de jules Vallès et de ses parents n’est guère heureuse : revenus aléatoires et très faibles, quatre des enfants du couple vont mourir en bas âge. Le jeune Jules Vallès cherche sans cesse des échappatoires à sa sombre condition.

Son enfance s’écoule donc entre sa mère possessive et exigeante et les joies simples avec ses oncles, tantes, cousins et amis. Il n’a que seize ans en 1848, quand il participe à sa première manifestation à Nantes. Trois années après, il est sur les barricades à Paris en réaction au coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte.

Jules Vallès connaît là, sa première incarcération en prison. Il fait carrière dans la presse, successivement journaliste au Figaro, au Progrès de Lyon, au Globe, à L’évènement et à L’Auvergnat de Paris. Il crée ensuite plusieurs titres : La rue, Le peuple, Le cri du peuple. Maintes fois censuré, il se retrouve devant les tribunaux et à plusieurs reprises derrière les barreaux.

La liberté de la presse est le combat fondamental pour Vallès. C’est grâce à des gens comme lui qu’elle progressa. En 1871, lors de l’écrasement de la Commune de Paris, lors de la Semaine sanglante, il se bat sur les barricades. Le bruit court qu’il a été pris et fusillé, mais, il est parvenu à gagner l’Angleterre. Il est condamné par un tribunal militaire, en juillet 1872, à la peine de mort par contumace.

C’est alors pour Vallès neuf années d’exil très dures sur le plan matériel et moral. Durant cette période il écrit, L’enfant, Le Bachelier, et L’insurgé. Cette œuvre passera à la postérité, lue et traduite dans de nombreux pays. Il revient en France après l’amnistie, il relance son journal Le cri du peuple.

Il revient au pays de son enfance, le Puy en Velay où il souhaite s’installer quatre mois par an. Mais rongé et épuisé par le diabète, Jules Vallès s’éteint le 14 février 1885. Ses funérailles sont suivies par plus de cent mille personnes. Dans le cortège, comme bien souvent, des heurts éclatent entre royalistes et anciens communards.

C’est le terme d’une vie et d’une mort jusqu’au-bout marquées du signe de la lutte, du désespoir, mais aussi de l’énergie et de la force de la conscience face à l’injustice.

Hommage : La France émet un timbre-poste à son effigie, en 1982.

Sources : -. Date de création : 2005-11-29.

Photos

Monument

La sépulture est ornée d’un buste en bronze, œuvre d’Emile Carlier datée de 1887 et fondue par Griffoul et Lorge, à Paris.

Inscriptions :

Ce qu’ils appellent mon talent n’est fait que de ma conviction. J.V.

Jules VALLES, 1832-1885.

René GURBILLARD, 1er juillet 1850 + 25 juin 1880.
Frédéric de CREUS, 13 aout 1851 + 3 avril 1882.
Laure BOVET, 16 novembre 1786 + 16 février 186[.].

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Date de la dernière mise à jour : 22 août 2022