VAILLANT Auguste Nicolas (1793-1858)
France

portrait anonyme - Collection privée
Ministre de la Marine

Auguste Nicolas Vaillant voit le jour le 2 juillet 1793, à Paris. C’est le fils d’un ancien employé de la liste civile. Il entre au service comme novice sur la canonnière 282 à Brest en août 1808. Vaillant passe en mars 1809 sur l’Ulysse, toujours à Brest. Il est aspirant de 2e classe en décembre 1810, sur la canonnière 182 en août 1811, puis sur la 192 en janvier 1812. Il participe à des escortes de convois sur les côtes de Bretagne et de Normandie.

Aspirant de 1ere classe en mars 1813, il embarque en juin sur l’Evertsen. Il devient, en août de la même année, commandant de l’aviso le Texel. Il s’y fait remarquer par son énergie en réprimant une mutinerie de son équipage hollandais. Revenu sur l’Eversten en septembre, il participe aux combats de la fin de 1813 et du début de 1814 en Hollande et sur les côtes de Flandre.

Rentré à Brest en juin 1814 sur le Génie. Il fait campagne aux Antilles sur l’Hermione jusqu’en 1815, puis en Manche sur la Durance l’année suivante. Un moment écarté pour bonapartisme, on le réintègre, en février 1817, pour embarquer sur l’Espérance au Levant. Enseigne de vaisseau en juillet 1818, il passe en Guyane et au Brésil sur le Lézard en avril 1819.

Aide-de-camp du gouverneur Milius en Guyane en 1822, il fait la reconnaissance géographique avant l’établissement de colonie de la Mana. Il lève aussi une carte de la vallée du Maroni. Commandant la place de Cayenne en mars 1823, il sert sur la Bretonne et sur la Venus aux Antilles. Lieutenant de vaisseau en août 1824, il embarque sur l’Amazone aux Antilles. Puis, il commande l’Estafette au Levant et dirige une expédi­tion punitive contre les pirates d’Andros.

Sur l’Iphigénie en août 1828, il participe à l’expédition de Morée. Puis il devient, en novembre, chef d’état-major de l’amiral de Rigny sur le Conquérant après la bataille de Navarin. Capitaine de frégate en mars 1831, Vaillant prend alors le commandement de l’Actéon au Levant. Il protège activement le commerce et les agents consulaires français dans ces régions très troublées par la guerre et la piraterie.

En juillet 1833, il devient aide-de-camp de Rigny, ministre de la Marine. Il conserve ces fonctions auprès des amiraux Jacob et Duperré. Méritant, en mars 1834, un témoignage de satisfaction pour avoir apporté des améliorations aux mâtures, il devient commandant de la Bonite. Avec celle ci, il entreprend un voyage autour du monde dont les buts sont scientifiques, politiques et commerciaux.

Ce voyage autour du monde longe l’Amérique du Sud, remonte la côte occidentale jusqu’en Californie, traverse le Pacifique, atteint Manille, la Chine, l’Inde et l’île Bourbon. Plus de 1 000 espèces nouvelles de plantes sont recueillies et de nombreuses observations géographiques et météorologiques sont effectuées.

Voici l’équipage de la Bonite : médecins-naturalistes, Joseph Fortuné Théodore Eydoux (1803-1841) et Louis François Auguste Souleyet (1811-1852) ; hydrographe, Benoît Henri Darondeau (1805-1869) ; pharmacien-botaniste, Charles Gaudichaud-Beaupré (1789-1854). Parti de Toulon en février 1835, il rentre à Brest en novembre 1837. Il a alors visité le Brésil, la Plata, le Chili, le Pérou, les îles Hawaii, les Philippines, la Chine, l’Annam, la Cochinchine, la Malaisie, les Indes, la Réunion, Le Cap et Sainte-­Hélène.

Il en rapporte de très importants renseignements politiques et commerciaux, qui lui valent les remerciements du ministère des Affaires étrangères. La masse d’observations scientifiques est publiée en dix volumes avec la collaboration des savants membres de l’expédition (Gaudichaud, Darondeau, Eydoux). Promu capitaine de vaisseau en mai 1838, il commande l’année suivante la Cornaline et le fort de Saint-Jean d’Ulloa au Mexique.

Commandant l’Atalante à la station du Brésil et de la Plata, chef d’état-major de l’amiral Dupotet, il commande un moment à Montevideo. Mais il  entre en conflit avec son chef. Il doit rentrer en France pour prendre en 1841 le commandement du Santi Pierri à la station du Levant. Membre adjoint du Conseil des travaux en avril 1845, il devient préfet maritime de Rochefort en avril 1848, puis membre du Conseil d’amirauté en juillet, contre-amiral en mai 1849.

Il devient en août commandant en second de l’escadre d’évolutions avec pavillon sur le Jemmapes. Ministre de la Marine de janvier à avril 1851, il est nommé en avril gouverneur Général des Antilles et commandant en chef de la division des Antilles et du Mexique. En septembre suivant, ses attributions administratives sont limitées à la Martinique.

Revenu en France sur la Sybille en août 1853, membre titulaire du Conseil d’amirauté, il devient vice-amiral en août 1854. Il sollicite vainement un embarquement pour participer aux opérations de Crimée. Vaillant quitte le service actif en juillet 1858 et meurt à Paris, le 1er novembre suivant.

Publications : Voyage autour du monde exécuté pendant les années 1836 et 1837 sur la corvette la «Bonite», onze volumes, Paris, (1841-1852).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2007-04-07.

Photos

Monument

Inscriptions :

Ici reposent, Auguste Nicolas VAILLANT, vice-amiral, ancien ministre de la marine, mort le 1er novembre 1858, dans sa 60e année.
Que tous ceux qui se, retirent vers toi se réjouissent, O Eternel car tu béniras le juste, et tu l’environneras de ta, bienveillance comme d’un bouclier. PS V v. II & III
Marie Marguerite Jeanne Zilia, POUPART de NEUFLIZE, veuve en premières noces, du vice amiral A.N. VAILLANT, veuve en deuxièmes noces, du baron Edouard de PREZ-CRASSIER, que Dieu a rappelée à lui le 3 novembre 1899, dans sa 84ème année.

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Date de la dernière mise à jour : 18 août 2023