SIVEL Théodore Henri (1834-1875)
France

Théodore Sivel voit le jour le 18 novembre 1834, au mas Pigné, à Sauve (Gard). C’est le fils d’Alexandre Sivel et de Caroline, née Brès, une famille protestante.

À 14 ans, il embarque pour les mers lointaines et navigue pendant près de vingt ans, faisant plusieurs fois le tour du monde. Il devient capitaine au long cours. Il fait partie de la députation française qui assiste au couronnement de Radama, roi de Madagascar.

Vers 1866, l’officier de marine attiré par la navigation aérienne abandonne les mers pour les airs. En 1867, il épouse, à Berne (Suisse), Marie Poitevin qui meurt l’année suivante à Naples (Italie).

Il se met au service de la France lors de la guerre franco-prussienne de 1870.

En 1872, il entre au service de la Société de Navigation aérienne de Paris et attire sur lui l’attention du monde scientifique en présentant son projet d’« exploration du pôle Nord en aérostat ». Il invente plusieurs accessoires de perfectionnement comme le guide-rope à flotteurs ou l’ancre-cône. Il effectue près de 200 ascensions dont la première le 26 avril 1872.

Le 22 mars 1874, avec l’ingénieur Joseph Eustache Crocé-Spinelli, il réalise une ascension en ballon, à bord de L’Étoile polaire et atteint l’altitude de 7 300 mètres, à partir de l’usine à gaz de La Villette (Paris). Cette ascension permet de tester l’utilisation de l’oxygène avec un appareillage mis au point par Paul Bert. Elle sert aussi à faire des observations astronomiques  au moyen d’un appareil construit par Jules Janssen. Il s’agit de savoir, par exemple, si l’atmosphère altère les observations du soleil et des étoiles effectuées depuis le sol.

Les 23 et 24 mars 1875, sous l’égide de Paul Bert, il participe en tant que capitaine de bord au vol record de durée du Zénith (22 h 40) de Paris à Arcachon. Cet exploit classe les trois aéronautes au rang de héros.

Il meurt asphyxié le 15 avril 1875, avec Joseph Eustache Crocé-Spinelli lors d’une nouvelle ascension à bord du Zénith, après quatre heures de vol, au cours de laquelle seul Gaston Tissandier (1843-1899) survivra. Le ballon s’écrase au lieu-dit Les Héraults, près de Ciron (Indre).

Il repose avec l’aéronaute Joseph Eustache Crocé-Spinelli (1843-1875).

Hommage : Une rue de Paris (14ème) porte son nom.

Sources : -. Date de création : 2007-11-07.

Photos

Monument

La concession à perpétuité est accordée gratuitement par arrêté préfectoral en date du 5 mai 1875 et la sépulture est érigée par souscription nationale.

Sur un socle est posé un double gisant, en bronze, daté de 1878, signé par Achille Dumilâtre qui représente les deux aéronautes sur le dos et se tenant par la main. Cette sculpture est signée aussi par le fondeur : Gruet Jeune.

Un des côtés du socle porte un bas-relief en bronze, une palme avec la mention « Les ailes brisées », de facture inconnue.

Inscriptions :

[…] du ballon Le Zénith 15 avril 1875.
CROCE-SPINELLI et SIVEL,
morts à 8600 mètres de hauteur.

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Date de la dernière mise à jour : 26 octobre 2022