SHI PEI PU (1938-2009)
Chine

Shi Pei Pu voit le jour le 21 décembre 1938, au Shandong (Chine). Il devient chanteur de l’opéra de Pékin. C’est un écrivain raffiné, un librettiste d’opéra et un virtuose de la langue française. Cela lui permet d’être le précepteur des enfants du chargé d’affaires de l’ambassade française.

Il rencontre Bernard Boursicot, en 1964, à une réception à l’ambassade de France à Pékin. Ce dernier y travaille comme comptable et n’a que vingt ans, alors que Shi Pei Pu en a vingt-six. Shi Pei Pu lui fait croire qu’il était une femme.

Shi Pei Pu et Bernard Boursicot entament une relation qui se fortifie lorsque Shi Pei Pu lui fait croire que pendant une mutation du diplomate, un enfant est né de leur relation : Shi Dudu, élevé au Xinjiang « chez des paysans ». En fait il s’agissait d’un orphelin fourni par les services secrets chinois, le Qingbao.

Ils se retrouvent en 1970 et Bernard Boursicot se met à délivrer des documents de l’ambassade à Kang, un fonctionnaire du ministère la Sécurité publique chinoise, afin de « préserver sa relation avec Shi Pei Pu, d’assurer la sécurité de cette dernière et de leur enfant. » En octobre 1982, le couple s’installe avec leur fils Dudu à Paris.

Bernard Boursicot est arrêté le 30 juin 1983 et Shi Pei Pu un jour plus tard. La DST inculpe Bernard Boursicot pour « intelligence avec des agents d’une puissance étrangère » et Shi Pei Pu pour complicité du même délit. Puis le juge les envoie tous les deux en prison.

Le juge d’instruction ordonne un examen médical et il apprend que Shi Pei Pu est un homme. France Inter titre, le 13 juillet, « La Mata-Hari chinoise est un homme ». Bernard Boursicot tente alors de se suicider en prison.

Le 6 mai 1986, la cour d’assises condamne les deux amants à une peine de six ans de réclusion. En 1987, un an après sa condamnation, le président François Mitterrand gracie Shi Pei Pu. Celui-ci décède le 30 juin 2009, à Paris.

En apprenant sa mort, Boursicot indique qu’il n’est pas surpris car il le savait malade depuis les années 1970. Bénéficiant d’une libération conditionnelle quelques années après celle de Shi Pei Pu, l’ancien diplomate déclare que Pei Pu était désormais « libre » et qu’il entretint de son côté une relation de longue durée avec un autre homme.

David Henry Hwang reprend l’histoire dans sa pièce de théâtre M. Butterfly (1988). David Cronenberg porte à l’écran la pièce M. Butterfly (1993).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2011-09-30.

Photos

Monument

La chapelle est ornée, à l’extérieur, d’une plaque en bronze avec la gravure d’un bodhisattva, et, à l’intérieur, d’un vitrail représentant une croix, rouge sur fond bleu, entourée de fleurs, de facture inconnue.

Inscriptions : Famille LAURENT

(Plaque en bronze) Professeur SHI PEI PU, 1938-2009, écrivain – artiste, lauréat de l’Institut de France, grand croyant bouddhiste.

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Date de la dernière mise à jour : 26 octobre 2022