SANLAVILLE Marie, Mme VIBERT (1847-1930)
France

photo par Eugène Disderi
Danseuse, modèle de Degas

(Brigitte) Marie Sanlaville voit le jour le 8 septembre 1847, à Paris. Elle devient première danseuse de l’Opéra de Paris.Elle a pour spécialité les rôles masculins en travesti, ce qui est commun à l’époque, spécialité dans laquelle elle succède à Eugénie Fiocre. Elle danse fréquemment avec Rosita Mauri.

Un contemporain la décrit comme l’une des artistes les plus charmantes et spirituelles. Elle est très étroitement liée aux artistes de l’époque. C’est notamment la maîtresse du peintre américain Julius LeBlanc Stewart et, plus tard, du comte Ludovic-Napoléon Lepic, artiste à la frontière de l’Impressionnisme et ami d’Edgar Degas, dont elle prend soin au cours de sa dernière maladie.

Degas réalise sept croquis de la répétition des Jumeaux de Bergame, en 1885. Il en tire aussi la sculpture Étude pour une danseuse en Arlequin (musée d’Orsay, Paris). Il lui dédicace un sonnet :

Tout ce que le beau mot de pantomime dit,
Et tout ce que la langue agile, mensongère,
Du ballet dit à ceux qui percent le mystère
Des mouvements d’un corps éloquent et sans bruit,
Qui s’entêtent à voir dans la femme qui fuit,
Incessante, fardée, arlequine, sévère,
Glisser la trace de leur âme passagère,
Plus vive qu’une page admirable qu’on lit,
Tout, et le dessin plein de la grâce savante,
Une danseuse l’a, lasse comme Atalante :
Tradition sereine, impénétrable aux fous.
Sous le bois méconnu, votre art infini veille :
Par le doute et l’oubli d’un pas, je songe à vous,
Et vous venez tirer d’un vieux faune l’oreille.

Dans ce poème complexe, Edgar Degas fait référence à d’anciens rôles de Marie, comme ceux d’Eros et d’Arlequin. Mais il participe aussi de la théorie de Stéphane Mallarmé sur le rôle du danseur, notamment dans l’essai Ballets (1888). La dernière ligne se réfère au rôle du faune dans L’Après-midi d’un faune de Mallarmé.

Marie Sanlaville survit longtemps à ses amis et admirateurs. Le 21 octobre 1897, elle épouse le peintre Jehan Georges Vibert. Elle meurt le 14 avril 1930, à Paris (11ème). Elle repose avec son mari, le peintre et auteur dramatique Jehan Georges Vibert (1847-1930), et sa fille, l’actrice Marguerite Marie Sanlanville (1869-1912).

Rôles :

  • le gobelin Zail dans La source de Léo Delibes (1866) ;
  • Eros dans Sylvia de Léo Delibes (1876) ;
  • Pepio dans Les deux Pigeons d’André Messager (1886) ;
  • Arlequin Senior dans Les jumeaux de Bergame de Théodore Lajarte (1886), etc…

Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-07-12.

Photos

Monument

Inscriptions :

Jehan Georges VIBERT, artiste peintre, officier de la légion d’honneur, 1840-1902.

Mme VIBERT, née Marie Emilie LLOYD, 1842-1897.
Mme CASSAGNE, née Marguerite SANLAVILLE, 1824-1900.
Léonce Georges Edouard, SANLAVILLE, 1874-1879.
Mme Agarithe, SANLAVILLE, 1822-1887.
Mme REINHARD, née Marie Louise, SANLAVILLE, 1821-1871.
Melle Agarithe, SANLAVILLE, 1843-1876.

Melle Marguerite Marie, SANLAVILLE, 1869-1912.
Mme Vve VIBERT, née Marie SANLAVILLE, 1847-1930.
Robert GUIGNARD, 20 février 1885, 3 août 1958.
Frédérique GUIGNARD, 2 mars 1890, 6 septembre 1965.
Jeannine BERNARD, née GIGNARD, 1919-1998.
Jean-Pierre, BERNARD, 1914-1999.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 21 août 2022