Raphaël (Bienvenu) Sabatier voit le jour à Paris, en 1732. Reçu docteur à vingt ans, il devient professeur d’anatomie quatre ans après et enseigne avec un grand succès. Le talent qu’il déploie attire sur lui l’attention de Morand, qui le fait nommer chirurgien en chef à l’hôtel des Invalides et lui accorde la main de sa nièce (1757).
Quelque temps après, Sabatier devint démonstrateur de chirurgie, puis membre de l’Académie des sciences (1773) et censeur royal. Pendant la Révolution, il est un des trois inspecteurs généraux des armées.
Attaché d’abord comme médecin à l’armée du Nord, puis à la Faculté de Paris, il occupe ensuite la chaire de médecine opératoire et Napoléon le nomme l’un de ses chirurgiens consultants. Sabatier, qui entre à l’Institut dès sa création, est un opérateur de premier ordre, peut-être cependant un peu trop attaché à l’ancienne pratique.
C’est un homme simple, frugal, humain, plein de compassion pour les malades. De plus, il laisse sur son art une foule de mémoires, insérés dans les recueils académiques, et des ouvrages pleins de sagacité et d’érudition. Il décède en 1811. Il repose avec le professeur de médecine et physiologiste, Nicolas Adelon (1782-1862), mari de sa petite-fille.
Publications :
- De la médecine opératoire (1796, 3 vol.), dont Sanson et Bégin ont donné une édition nouvelle, mise au niveau des progrès de la science, en 1822-1824 et 1832 (4 vol.);
- Traité complet d’anatomie (1776, 2 vol., et 1791, 3 vol.) ;
- De bronchotomia (Paris, 1752) ; De la médecine expectative (Paris, 1796, 3 vol.).
Edition :
- Abrégé d’anatomie de G. Verdier (1768) ;
- Traité complet de chirurgie de Mauquest de La Motte (1771, 2 vol.).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2010-12-25.