ROSSELLI Carlo (1899-1937)
Italie

Carlo Rosselli voit le jour le 16 novembre 1899, à Rome (Italie), dans une famille juive aisée. Pendant la première guerre mondiale, il est sous-lieutenant dans les chasseurs alpins. Après le conflit, par l’intermédiaire de son frère Nello, il fait la connaissance de Gaetano Salvemini qui devient un maître à penser pour les deux frères.

Au cours de cette période, il se rapproche du parti socialiste italien et sympathise avec le courant réformateur de Filippo Turati. En 1921, il sort diplômé avec mention en science politique de l’Université de Florence avec une thèse sur Le syndicalisme.

Ensuite, il entreprend des études de droit à Turin où il fait la connaissance de Luigi Einaudi et Piero Gobetti. En 1923, il est diplômé de l’université de Sienne. Il soutient activement le PSU de Filippo Turati, Giacomo Matteotti et Claudio Treves. Il écrit pour Critica Sociale, une revue créée par Turati.

Après l’assassinat de Giacomo Matteotti, il est favorable à une action contre le fascisme plus énergique que la simple protestation des députés italiens. Avec la collaboration d’Ernesto Rossi et Gaetano Salvemini, il crée la revue clandestine Non mollare (Ne pas céder).

A ce moment-là, la violence fasciste contre les antifascistes se multiplie. Ernesto Rossi s’expatrie en France, suivi par Salvemini. En février 1926, à Paris, Piero Gobetti meurt suite aux violences fascistes. Carlo Rosselli crée avec Pietro Nenni la revue Quarto Stato (Quatrième Etat) qui ne dure que quelques mois.

Il organise avec Sandro Pertini et Ferruccio Parri l’exil de Turati en France. Alors que Pertini suit Turati en France, Parri et Carlo Rosselli sont arrêtés. Carlo Riselli est condamné à cinq ans de prison. Il commence à écrire Socialisme libéral. En juillet 1929, il s’évade de prison pour la Tunisie puis il rejoint la France avec d’autres antifascistes, Emilio Lussu et Francesco Fausto Nitti.

Ce dernier racontera, après-guerre, l’évasion dans son livre Nos prisons et notre évasion. En 1929, à Paris, avec Emilio Lussu, Francesco Fausto Nitti…, il est parmi les fondateurs du mouvement antifasciste Giustizia e Libertà. Celui-ci publie un journal et participe à diverses actions dont le vol sur Milan de Bassanesi (1930).

En 1930, il publie Socialisme libéral qui est une critique du marxisme et une attaque du stalinisme. Giustizia e Libertà adhère à la Concentration antifasciste, union de toutes les forces antifascistes non communistes pour promouvoir et organiser à l’étranger des actions de lutte contre le fascisme en Italie.

Après l’arrivée du nazisme en Allemagne, en 1933, Giustizia e Libertà soutient la nécessité d’une révolution préventive pour renverser les régimes fascistes et nazis avant qu’ils ne mènent à la guerre.

En 1936, la guerre civile espagnole éclate. Carlo Rosselli est alors actif au sein des forces républicaines. Il critique l’immobilisme de la France et de l’Angleterre alors que fascistes et nazis aident avec des hommes et du matériels les insurgés.

En août, il participe à sa première bataille en Espagne, sur le front d’Aragon. Puis il crée la section italienne de la colonne Ascaso. Puis il essaie de créer un vrai bataillon nommé Matteotti. En novembre, il parle à Radio Barcelone, exhortant les italiens à la lutte antifasciste avec le mot d’ordre « Aujourd’hui en Espagne, demain en Italie ».

Puis, pour raisons de santé, il rentre à Paris. Il séjourne, avec son frère Nello, à Bagnoles-de-l’Orne (Orne) pour une cure thermale. Mais le 9 juin, des hommes cagoulés les tuent, probablement sur ordre de Mussolini. Selon le procès qui se tient à Paris, en octobre 1948, c’est un commando de neuf militants qui les a assassiné : Jean Fillio (condamné à mort par contumace car ayant fui en Espagne après la Seconde Guerre mondiale), Robert Puireux, François Baillet, Alice Lamy, Jacques Fauran, Aristide Corre, Louis Huguet, Fernand Jakubiez, tous condamnés aux travaux forcés à perpétuité et  Jean-Marie Bouvyer.

Il reposait avec son frère, lui aussi militant antifasciste, Sabastino dit Nello Rosselli (1900-1937). On a transféré ensuite leur dépouille en Italie.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2015-02-26.

Monument

Inscriptions : Carlo e Nello ROSSELLI

insieme assassinati, il 9 giugno 1937, insieme aspettano, che il sacrificio della loro gioventu, affretti, in Italia, la vittoria del loro ideale, Giustizia e liberta.
(Italien : assassinés ensemble le 9 juin 1937, ils attendent ensemble le sacrifice de leur jeunesse pour hâter, en Italie, la victoire de leur idéal, Justice et Liberté.)

Il grido della resisten, Non mollare
(Italien : Le cri de la résistance: N’abandonne pas).

Photos


Date de la dernière mise à jour : 8 janvier 2024