Henry Roget voit le jour à Lyon (Rhône), le 6 septembre 1893. Ses études terminées, il entre dans l’armée, le 7 décembre 1911, comme engagé volontaire au 20ème Régiment de Dragons. Promu sous-lieutenant en 1915, il passe dans l’infanterie où il est grièvement blessé lors d’un combat.
Inapte à l’infanterie, il entre dans l’aviation en 1917 et fait rapidement son apprentissage de pilote. On l’affecte à l’escadrille de reconnaissance F.50. Là, il accomplit d’importantes missions spéciales. Il rapporte, notamment, des renseignements précieux pour la préparation des attaques de Verdun, comme en témoigne une de ses citations.
En octobre 1918, le lieutenant Roget se trouve à la tête de l’escadrille Br.238. Après l’Armistice, affecté à l’escadrille 547 stationnée en Algérie, il se distingue en réalisant de grands raids d’étude. Le 26 janvier 1919, il fait une double traversée aérienne de la Méditerranée, en pleine nuit et en pleine tempête.
Le 5 avril 1919, partant de Bron à 6 heures, sur un appareil Breguet XIV, l’aviateur arrive à Rome-Centocelle à 16 heures. Le 12 avril 1919, lors du vol de retour, après une escale à Nice, alors que l’appareil s’apprête à décoller, il heurte et tue un soldat et un spectateur. On dégage l’aviateur et son mécanicien indemnes des débris de l’appareil.
Le 24 mai 1919, il projette un raid, comme navigateur, avec le capitaine Coli comme pilote. Il part à 9 heures de Villacoublay, en direction du Maroc, sur Bréguet moteur Renault 300 HP. A 30 kilomètres de Rabat, ils sont obligés d’atterrir, l’appareil capote et Coli est légèrement blessé, mais l’appareil est hors d’usage. C’est le record du monde de distance à cette époque, soit 2200 kilomètres.
Du 9 juin au 8 septembre 1920, à l’instigation de Laurent-Eynac, ministre de l’Air, il entreprend un raid de propagande aérienne dans les capitales européennes (Berlin, Varsovie, Prague, Bucarest, Constantinople, Athènes et Rome). Il vole sur un avion Bréguet, avec comme mécanicien Rodes.
Fin 1920, le lieutenant Roget participe à des vols à haute altitude. Mais l’année suivante, terrassé par la maladie, il doit abandonner l’aviation et il meurt à Paris, le 31 août 1921, à l’âge de 28 ans.
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (6 juillet 1919) ; croix de guerre avec plusieurs palmes ; rosette du Ouissam Allaouite.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2010-06-20.
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