Edouard Risler voit le jour le 23 février 1873, à Baden-Baden (Allemagne, alors Grand Duché). C’est le fils d’Auguste Risler, peintre alsacien, et de sa femme Elisabeth Hertweck, allemande. Il travaille avec Diémer et Dubois au Conservatoire de Paris de 1883 à 1890, où il obtient le premier prix de piano, en 1889.
Puis, il se perfectionne an Allemagne avec Klindworth, d’Albert et Stavenhagen. Pianiste, il est répétiteur au Festspielhaus de Bayreuth, en 1896 et 1897. En 1897-98, il enseigne à la Schola Cantorum (classe de piano supérieur) puis devient professeur au Conservatoire de Paris, de 1907 à 1909.
Il s’impose très vite comme l’un des grands pianistes français de son temps, ouvert à la musique de son époque comme à l’héritage romantique allemand. C’est le pianiste des grands cycles. Il joue, par exemple, en concert les 32 sonates pour piano de Beethoven, à Paris, Londres, Berlin, Madrid, Genève, Zurich et Lausanne. Puis il donne l’œuvre intégrale de Chopin ou le Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach.
Il se marie avec Émilie Girette, cantatrice amateure pour qui Gabriel Fauré écrit plusieurs de ses mélodies. Ils auront deux enfants : Élisabeth François-Rissler et Jean-François Risler.
En 1907 et 1908, c’est aussi le chef d’orchestre de l’orchestre de Genève (Suisse). Ensuite, il fait, comme chef d’orchestre, de nombreux concerts en Europe et en Russie.
Par ailleurs, il entretient une dense correspondance avec son ami le compositeur Reynaldo Hahn qui lui dédie la mélodie Fleur fânée (1894) et une autre à sa femme, Eau printanière (1907, 6e mélodie du recueil Les Feuilles blessées). Il jouera, en première audition, la Sonatine en ut majeur de Reynaldo Hahn (en avril 1908, salle Érard). Chabrier lui dédie sa Bourrée fantasque, et Enrique Granados Coloquio en la reja, extrait des Goyescas.
Par ailleurs, il fait des transcriptions pour piano d’œuvres de Edouard Lalo, Edouard Chabrier, Camille Saint-Saëns et Richard Strauss.
Il décède le 21 juillet 1929, à Paris (8ème). Il repose avec son petit-fils, le mathématicien Jean-Jacques Risler (1940-2016).
Créations :
- Quelques danses d’Ernest Chausson (1897) ;
- Ronde champêtre, Ballabile, Feuillet d’album d’Emmanuel Chabrier (3 avril 1897) ;
- Barcarolle no 6, Dolly de Gabriel Fauré (avec Alfred Cortot) (1898) ;
- Sonate pour piano de Paul Dukas (1901) ;
- Variations, interlude et finale sur un thème de Rameau de Paul Dukas (1903) ;
- Variations pour 2 pianos de Georges Enesco (avec Alfred Cortot) ;
- Impromtu no 4 et Barcarolle no 8 de Gabriel Fauré (1907) ;
- Promenades d’Albéric Magnard (Concerts Durand, 1911).
Distinctions : chevalier (7 aout 1923) de la Légion d’honneur ; chevalier de Danebrog (Danemark).
Sources : Wikipedia ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2023-11-27.