Jules Richard voit le jour le 19 décembre 1848. Après trois ans d’apprentissage chez l’horloger Collin, il est technicien dans l’administration des télégraphes. Succédant à son père en 1871, il devint industriel, spécialisé dans la construction d’appareils scientifiques de précision.
Il s’illustre particulièrement dans la construction d’appareils stéréoscopiques à plaques, à pellicules et même à films, et de stéréoscopes. En 1893, il crée son « Vérascope », appareil stéréoscopique entièrement métallique, à plaque, dans les formats 6 x 13 cm et 4,5 x 10,7 cm.
En 1904, il commercialise le « Glyphoscope« , un appareil stéréoscopique avec des plaques en verre. Celui ci est commercialisé jusqu’à la fin des années 1930 sans que sa facture n’évolue sensiblement. Puis, en 1913, il met en fabrication l’« Homéos », premier appareil stéréoscopique à film 35 mm, en format 24 x 18 mm.
Par ailleurs, excellent photographe, il édite, en très grand nombre, des plaques stéréoscopiques prises sur les champs de batailles et dans les tranchées de la Première Guerre mondiale.
Vers 1920, il invente le « Taxiphote« , une visionneuse stéréoscopique pour vues en verre 45 × 107 mm. Celle ci possède un système à panier interchangeable, et dispose d’un réglage de mise au point.
Par ailleurs, il fait faire à la science météorologique de grands progrès. En effet, il met au point de nombreux instruments de météorologie portatifs, simples, peu coûteux, fiables, et munis d’un système d’enregistrement :
- Un hygromètre enregistreur à cheveu, qui utilise la propriété du cheveu à se déformer sous l’influence de l’humidité ;
- Un thermographe, ou thermomètre enregistreur ;
- Un barographe, ou baromètre enregistreur ;
- Un thermo-baromètre enregistreur, qui réunit un barographe et un thermographe dans un même instrument ;
- Un pluviomètre enregistreur à bascule : chaque fois que l’un des augets est rempli, il fait basculer le levier et ce mouvement s’inscrit sur le cylindre ;
- Un anémographe enregistrant la vitesse et les quatre directions principales du vent.
Il crée, en 1923, par contrat avec la ville de Paris, une fondation et une école portant son nom, devenue aujourd’hui le lycée technologique privé Jules Richard, établissement polyvalent et gratuit. Il décède le 18 juin 1930.
La société Jules Richard s’appelle JRI Maxant, depuis 2008.
Hommages : Un lycée porte son nom à Paris (19ème).
Distinctions : chevalier (2 avril 1894), officier (30 octobre 1920), commandeur (10 mars 1925) de la Légion d’honneur.
Sources : Wikipedia ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2016-04-17.