Claude Ambroise Régnier nait à Blamont (Meurthe) le 6 avril 1746. En 1789, il est avocat à Nancy. Il est alors élu député aux Etats-Généraux. Tout d’abord, il se déclare partisan des idées nouvelles, mais, très vite, il déchante. Son enthousiasme fait place à une attitude plus tranquille et plus sereine. Il ne s’occupe plus désormais que de travaux d’organisation judiciaire.
Sous la Convention et pendant la Terreur, il se tient très prudemment à l’abri des orages et des exactions de tous genres. Il siège ensuite au Conseil des Anciens, il en devient même le président. Régnier se tourne alors tout à fait contre les jacobins. Après l’expédition d’Egypte et le retour de Bonaparte en France, les projets de Régnier sont facilités et ses desseins peuvent s’accomplir.
Il aide le futur empereur lors du coup d’état du 18 brumaire, en présentant le projet de décret transférant les Conseils à Saint-Cloud. Bien que Régnier soit loin d’être un administrateur hors ligne, Napoléon Bonaparte l’associe à sa fortune en le faisant tout d’abord entrer au Conseil d’Etat, il est l’un des rédacteurs du Code Civil. Il occupe les fonctions de grand juge, ministre de la Justice et de la Police Générale en 1802.
Il est Sénateur en 1811. Mais, en 1813, il quitte le ministère de la Justice. Il devient ministre d’état et président du corps législatif. Son épouse Charlotte Lejeune, nait à Lunéville le 27 juin 1748 et meurt à Paris le 25 janvier 1835. Ils ont deux enfants : Catherine Charlotte (1775-1856), épouse du baron Thiry, et Nicolas (1783-1851) qui devient comte de Gronau en 1809, préfet de l’Empire (dans l’Oise puis le Cher) puis pair de France sous la Restauration.
Louis Lejeune (le frère de Charlotte) avait perdu la raison. Au nombre de ses descendants, figure Jean-Marie Bastien-Thiry (1927-1963), polytechnicien, ingénieur de l’armement et organisateur de l’attentat du Petit-Clamart contre le général de Gaulle, pour lequel il a été condamné à mort et été le dernier fusillé de la Ve République. Régnier, duc de Massa décède à Paris, le 23 juin 1814. Sa dépouille mortelle a été inhumée directement au Panthéon. Il repose avec son fils, Nicolas.
Titres : duc de Massa (1809).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2006-06-30.