RABINE Alexandre (1952-1994)
Russie

Alexandre Rabine voit le jour à Moscou dans une famille d’artistes, en 1952. A seize ans, il commence à peindre, assiste à un atelier d’art et prend des leçons privées en dessin. Mais son véritable premier maître est son père, le peintre Oscar Rabine. Il s’inspire des nombreux artistes qui fréquentent la maison familiale de ses grands-parents, peintres eux aussi, Eugene Kropivnitskij et Olga Potapova.

En début des années 70, il pratique surtout le dessin mais aussi des collages, fait des manipulations de la surface de la toile. Vers 1975, il change radicalement. Il vit dans un village le long de la Vologda. Là, il peint l’automne, les jours gris et sombres, les feuilles tombées, soufflées par le vent, le paysage, la brume, l’effondrement des maisons … Il travaille aussi à la restauration de peintures sacrées.

Mais la vie animée et intense des artistes des années 70, non-alignés avec les directives du régime, l’emporte également : c’est l’un des organisateurs et des participants de l ‘«Exposition Bulldozer », dans le parc Izmajlovo, qui a pour thème,  » Quatre heures de liberté « , et d’un certain nombre d’expositions avec d’autres artistes indépendants. En 1978, Alexandre, avec ses parents, les peintres Oscar Rabine, Valentina Kropivnitskaja, partent à l’étranger avec un visa touristique.

Quand son père est déchu de sa citoyenneté soviétique, il rejoint ses parents en France. A Paris, Alexandre s’essaie pour la première fois à l’art contemporain occidental dans toute sa variété. Tout suscite un intérêt en lui, mais le jeune artiste ne se presse pas pour rejoindre les nouvelles tendances. Son monde, profondément senti et vécu, un monde intime et sacré, ne le laisse pas se divertir.

Alexandre expose ses peintures dans les galeries et les foires à Paris, participe à des expositions d’artistes russes en France et à l’étranger. Sa première exposition solo se tient en 1981 à Strasbourg, à la galerie « Aktuarius ». Elle lui apporte les premiers succès : plusieurs articles paraissent et il vend toutes les toiles. Vivant à Paris, Alexandre voyage néanmoins beaucoup.

L’un des thèmes préférés de ses œuvres sont les anciens châteaux, souvent en ruines, enveloppés dans le brouillard ou couronnant les sommets de montagne. Dans l’architecture du manoir, dans leur âge, la solitude et l’abandon, il voit une nourriture pour son âme, sa propre imagination. Dans son travail, les objets de ce monde sont mêlé de rêves, remplis avec de la magie. Jusque dans les années 90, dans les paysages de Rabine il n’y a guère de gens, mais on ressent leur présence invisible.

Puis, quelque chose se passe dans cet univers statique, et Alexandre crée sa série vénitienne. Le cirque coexiste avec les tentes colorées de nomades, avec des villages de pêche. Les peintures sont colorées, avec de nombreux sujets. Il y a moins de lyrisme et plus de romantisme. En 1994, la peinture «Carnaval vénitien» remporte le premier prix dans le festival « Liberté » de Venise.

Alexandre participé à de nombreuses expositions en Europe et en Amérique et il expose dans onze galeries en France, Angleterre, Suisse, Norvège et Allemagne. Trois expositions posthumes ont lieu en 1995 à Paris, Moscou et à Riga. En 1998, une exposition personnelle a eu lieu à Luxembourg. Dans toutes les périodes de son œuvre, ses tableaux reflètent sa personnalité, son imagination et la poésie.

Il décède à Paris en 1994. Il repose avec son père, Oscar Rabine (1928-2018), peintre lui aussi.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2012-06-21.

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Date de la dernière mise à jour : 11 mai 2022