PRADT Dominique Frédéric de RIOM de PAULHIAC de FOURT de (1759-1837)
France

Dominique Frédéric de Riom de Paulhiac de Fourt de Pradt est né le 23 avril 1759 à Allanche (Auvergne). En 789, il est grand vicaire du cardinal de la Rochefoucauld, archevêque de Rouen. La même année, il devient député du clergé de Normandie aux Etats Généraux.

Dominique de Pradt se montre à ce poste un zélé défenseur de la religion et de la monarchie. A la fin de l’Assemblée législative, il émigre prudemment en Belgique, puis se retire en Westphalie lors de l’invasion conduite par le général Dumouriez en 1792. Il ne revient à Bruxelles qu’après l’entrée des troupes autrichiennes en 1793 après la bataille de Neerwinden.

Il rencontre assez souvent le comte de Mercy-Argenteau, ancien ambassadeur d’Autriche à la cour de France. Lors de la deuxième conquête de la Belgique par les troupes française en 1794, l’abbé de Pradt se réfugie à Hambourg où il s’occupe alors de menées et de publications antirévolutionnaires.

Dominique de Pradt publie une «Biographie des hommes de la Révolution», «L’Antidote au Congrès de Rastadt», «La Prusse et sa neutralité» en 1800 en trois volumes. Il collabore aussi au «Spectateur du Nord», de Baudus. Il est le cousin du futur maréchal Duroc, ce qui lui permet de rentrer en France en 1802.

Grâce à l’appui de ce dernier, il devient aumônier du Premier Consul Napoléon Bonaparte. Lorsque ce dernier se fait sacrer Empereur, il le nomme évêque de Poitiers. Pradt accompagne l’Empereur en Italie en 1805. Il jouit alors de la plus haute faveur. Il est informé de tous les secrets politiques de l’Empire.

L’évêque de Pradt devient archevêque de Malines en 1808. Dans les démêlés entre l’Empereur et le Pape en 1811, il joue un rôle déterminant. Il tente alors de négocier un raccommodement. En 1812, Napoléon le nomme ambassadeur à Varsovie. Il rentre à Malines au début de 1813.

La situation se détériore, Dominique de Pradt accourt à Paris à l‘approche des troupes coalisées. Il se met en rapport avec les cercles royalistes. Au retour de Louis XVIII, il se rallie à la Restauration. Après les Cent-Jours et Waterloo, il publie «l’Histoire de l’ambassade dans le Grand-duché de Varsovie».

Cet ouvrage connaît un grand succès, l’Empereur déchu y consacre des notes de son exil de Saint Hélène. Mais, ce personnage est très complexe et entame sous la seconde Restauration une curieuse et inattendue reconversion politique, on le voit professer des principes libéraux et constitutionnels, au point même d’être assigné à la Cour d’Assises en 1820 pour troubles à l’ordre public.

Il se fait élire du Puy-de-Dôme en 1827 et il siège aux côtés du général Maximilien Sébastien Foy (1775-1825) et de Benjamin Constant (1767-1830). Il démissionne en 1829 et se retire sur sa terre de Breuil.

Dominique de Pradt s’éteint à Paris, le 18 mars 1837, en « désavouant tout ce que sa conduite et ses écrits avaient pu avoir de contraire à l’enseignement et à la discipline de l’église ».

Titres : baron de l’empire (1804). Distinctions : grand-officier (1808), grand-chancelier de la Légion d’honneur (1814).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2006-05-05.

Monument

Inscriptions :

Souvenir fraternel à la mémoire de Monseigneur de PRADT ancien archevêque de Malines […]

Photos


Date de la dernière mise à jour : 18 janvier 2022