(Henri Constant) Gabriel Pierné nait à Metz (Moselle), le 16 août 1863. Ses parents sont musiciens. Le père est professeur de chant et sa mère est professeur de piano. La guerre, puis la défaite de 1870, forcent la famille à venir s’installer à Paris. Pierné entre au Conservatoire de Paris. Il a pour maîtres Albert Lavignac, Antoine François Marmontel, Emile Durand, César Franck et Jules Massenet.
En 1882, il obtient, simultanément le prix d’orgue, le Second Premier Grand Prix de Rome avec la cantate Edith. Il côtoie Claude Debussy au Conservatoire, avec lequel il restera très lié. A la mort de César Franck en 1890, il remplace son maître à la tribune de l’orgue de l’église Sainte Clotilde pendant huit années avant que Charles Tournemire ne prenne la relève en 1898. C’est à la direction d’orchestre que se situe la véritable carrière musicale de Gabriel Pierné. Dès 1903, il devient l’adjoint d’Edouard Colonne à la tête des Concerts Colonne.
Il en assure seul la direction de 1910 à 1934. C’est comme chef d’orchestre qu’il acquiert une grande célébrité. Sa notoriété lui permet d’imposer les œuvres contemporaines de Claude Debussy, Maurice Ravel, Albert Roussel, Igor Stravinsky etc. Mais il s’attire les foudres de son ami Camille Saint-Saëns lorsqu’il dirige la «Seconde Suite» de Darius Milhaud. C’est Gabriel Pierné qui crée la «Symphonie» de louis Vierne en 1919. En 1934, il est nommé membre de l’Académie des Beaux-Arts au fauteuil de Théodore Dubois.
Son œuvre est très importante, il aborde tous les genres avec succès, mais le meilleur de Pierné se situe dans sa musique de chambre. Il souffrira tous au long de sa vie de sa carrière très brillante de chef d’orchestre qui occulte quelque peu ses talents de compositeur. Gabriel Pierné meurt le 17 juillet 1937 à Ploujean (Finistère).
Distinctions : chevalier (16 aout 1900), officier (13 janvier 1926), commandeur de la Légion d’honneur (12 janvier 1935). Hommages : Un square porte son nom à Paris (6ème arrondissement).
Sources : Bertrand (Régis), Groud (Guénola) Patrimoine funéraire français, Cimetières et tombeaux, Editions du patrimoine, CNM, 2016, page 219 ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2006-08-13.