NICAISE Jules Edouard (1838-1896)
France

gravure d'après un dessin d'Adolphe Millot - Bibliothèque interuniversitaire de santé, Paris

Jules Edouard Nicaise voit le jour le 10 mai 1838, à Port-à-Binson (Marne).

Il est externe en médecine en 1860, puis interne en 1862. Sa thèse de doctorat Des lésions de l’intestin dans les hernies est publiée en 1866. Il réussit l’agrégation, avec deux thèses en chirurgie : Diagnostic des maladies de la hanche (1869), et Des plaies et de la ligature des veines (1872).

Il devient professeur à la Faculté de Médecine de Paris. Puis, il est chirurgien du Bureau central en 1874, puis chirurgien des hôpitaux en 1878.

Jules Edouard Nicaise publie un grand nombre de travaux sur la méthode hémostatique d’Esmarch, dont il modifie heureusement l’appareil, sur les restitutions et transplantations cutanées, les pansements des plaies, le drainage, le pansement ouaté de Guérin, les appareils plâtrés, la nécrose aseptique et la réunion immédiate, le traitement du tétanos par le chloral, etc.

Il étudie également les maladies chirurgicales des nerfs et leur suture, les plaies et la ligature des veines, les amputations sous-périostées et la laryngotomie intercrico-thyroïdienne, pour la renaissance de laquelle son nom doit être associé à celui de Krishaber. On ne peut passer sous silence les cas heureux d’arthrotomie du genou, remontant à une époque où cette opération soulève encore de vives appréhensions.

Il est président de la section médicale de l’Association française pour l’avancement des sciences en 1881. Il est président de la Société de chirurgie, en 1890.

Atteint d’une maladie pendant plus de vingt-cinq ans, il tente de soulager ses souffrances grâce au climat de l’Algérie, à celui de Nice et à une méthode qu’on appelle la cure d’air. Il abandonne, pour se soigner, la pratique hospitalière et la pratique civile.

Il se livre alors à l’étude de l’histoire de la chirurgie française. En 1890, il publie une édition de la Grande chirurgie de Guy de Chauliac. Puis, il donne, en 1893, la traduction de l’œuvre de Henri de Mondeville.

Dans une communication devant l’Académie, il fait ressortir la valeur méconnue de ce grand chirurgien du 14ème siècle, véritable précurseur qui professait, malgré l’opposition de ses contemporains, une doctrine nouvelle sur le traitement des plaies.

Il entre à l’Académie de médecine dans la Section de pathologie chirurgicale, le 20 mars 1894. En 1895, il continue la série de ses publications historiques par une édition de la chirurgie de Pierre Franco. Il laisse inachevée une histoire de la chirurgie française depuis le 13ème siècle.

Il décède le 31 juillet 1896 à Paris. Son éloge est prononcé par S. Pozzi le 4 août 1896.

Distinctions : chevalier (30 novembre 1871), officier (10 juillet 1895) de la Légion d’honneur.

Sources : Base Cths (Comité des Travaux Historiques et Scientifiques de l’Ecole nationale des chartes) ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2009-04-10.

Photos

Monument

Inscriptions : FAMILLE E. NICAISE

Alexis André NICAISE, 1875-1892.
Jules Édouard NICAISE, membre de l’académie de médecine, professeur agrégé à la faculté de médecine de Paris, chirurgien de l’hôpital Laennec, officier de la légion d’honneur, 1838-1896.
Marie DEROSTE, née BENOOT, Vve de Jules Edouard NICAISE, 1857-1925.
Docteur, Victor Auguste NICAISE, 1877-1930.

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Date de la dernière mise à jour : 18 août 2022