Pierre Francois Mont-Serraz nait le 6 février 1758, au bourg de l’Hôpital (ancien département du Mont-Blanc). Il rentre dans l’armée le 21 juillet 1791 dans le 3e bataillon des volontaires de Paris. Il devient capitaine à l’élection le 1er août suivant, et quatre jours après il remplit les fonctions d’adjudant-major.
Redevenu lieutenant le 3 juillet 1792 dans le 12e bataillon de chasseurs, il est incorporé dans la 16e demi-brigade légère. Il se signale à l’armée du Nord et passe adjudant-major le 10 mars 1793.
Puis il se fait remarquer pendant les campagnes de l’armée du Rhin, de l’an II à l’an V, et parvient aux grades de capitaine et de chef de bataillon les 6 frimaire et 20 messidor an II.
Sa conduite aux batailles de Neubourg, de Rottwil, de Biberach, de Regel et au passage du Rhin, le 1er floréal an V, lui mérite les éloges les plus flatteurs de la part des généraux Michaud, Pichegru et Moreau, sous les ordres desquels il a combat.
Passé en l’an VI à l’armée d’Helvétie, il déploie le plus grand courage à la prise de Sion, et reçoit à ce sujet, le 9 prairial an VI, une lettre de félicitations du Directoire. Il fait partie des armées d’Italie et du corps d’observation du Midi, en l’an VII et en l’an VIII. Il passe colonel sur le champ de bataille, le 25 prairial an VII.
Chargé de la première expédition de l’île d’Elbe, il s’empare avec 500 hommes, de la ville de Porto-Ferrajo, met ensuite le siège devant Porto-Longone, défendu par une garnison napolitaine quatre fois plus nombreuse que les troupes mises à sa disposition, et qui capitule après quarante-cinq jours de bombardement.
Pierre Francois Mont-Serraz attaque, peu de jours après. Il s’empare de vive force d’un camp retranché de 18 000 hommes, qui sont repoussés avec une perte de 18 canons, 6 mortiers, de toutes les munitions de guerre et de quelques centaines de prisonniers.
Il est électeur du département du Léman en l’an XIII. Le colonel Mont-Serraz continue de servir en Italie de l’an X à 1806. Il devient, le 11 juillet 1806, colonel des grenadiers à pied dans la Garde royale de Naples. Il se distingue, en 1808, après la prise de l’île de Capri.
Peu de temps après, Murat lui confie le commandement de la place de Naples. Après avoir obtenu, comme rémunération de ses services et de sa fidélité, le grade de lieutenant-général, il rentre en France. Il meurt à Meudon (Hauts-de-Seine), le 25 septembre 1820.
Distinctions : légionnaire (19 frimaire an XII), officier de la Légion d’honneur (25 prairial an XII), chevalier de Saint-Louis.
Sources : Mullié (Charles) Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer, de 1789 à 1850, Paris, 1852 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2009-08-22.
