MIRANDA, Hector GARCIA, dit (1930-2018)
Argentine

photo anonyme parmi ses œuvres

Hector Garcia, dit Miranda, voit le jour le 7 octobre 1930, dans la province de Buenos Aires (Argentine). A la fin de l’école primaire, son professeur de dessin, Aníbal Zorzoni, le prend comme élève, puis le place en apprentissage dans une agence de publicité, alors qu’il n’a que 14 ans. Il réalise alors des croquis des meubles pour la publicité.

Puis il entre à l’École nationale des beaux-arts de Buenos Aires. Il y reste ensuite comme enseignant pour le design et la gravure jusqu’en 1959. Il expose alors au Musée de Cordoue (Espagne) et dans les galeries Peuser et Pizarro. L’argentine le sélectionne pour exposer à la Biennale de São Paulo (Brésil), en 1957 et il reçoit  la médaille d’or au Salon d’automne de San Fernando la même année.

En 1959, il émigre à Paris. Là, il suit des cours auprès du britannique Stanley William Hayter. Ce dernier est connu comme le créateur d’une technique qui a pris son nom et qui représente une innovation importante dans l’impression couleur. La même année, on le sélectionne pour la section argentine de la Première Biennale Internationale de Paris.

Ses œuvres dénotent un intérêt marqué pour l’abstraction géométrique et l’influence de Vasarely, auprès de qui il prend aussi des cours

En juillet 1960, avec d’autres artistes vivant à Paris, il fonde le Groupe de Recherche d’Art Visuel (GRAV). Son objectif est de pouvoir créer hors de toute pression esthétique, sociale et économique. Ce groupe compte aussi Julio Le Parc, François Morellet, Jean-Pierre Yvaral, Francisco Sobrino et Horacio García Rossi. Il se complétera ensuite de Hugo Demarco et Joël Stein.

Le GRAV produit des œuvres sur une base théorique géométrique, suivant l’étude de la lumière, des couleurs et du mouvement. C’est une des composantes de l’Op-art et de l’Art Cinétique. Ces artistes conçoivent le phénomène artistique comme :

« une expérience strictement visuelle située au niveau d’une perception physiologique et non émotionnelle. Nos expériences peuvent encore avoir un aspect traditionnel (peinture, sculpture, reliefs), mais nous ne localisons pas la réalité plastique dans la réalisation ou dans l’émotion, mais dans la relation constante qui existe entre l’objet plastique et l’œil humain.»

et réalisent leurs œuvres comme :

« un affichage immuable d’une situation donnée, ou comme une proposition dans des arrangements variés qui génèrent une infinité de situations visuelles possibles ».

La première année de sa fondation, le groupe expose dans la galerie de Denise René, à Paris. Puis Miranda participe à une exposition collective au Musée Dizengoff de Tel-Aviv (Israël),  avec d’autres jeunes peintres argentins, dont Julio Le Parc et García Rossi. En

Le GRAV participe à l’exposition Nouvelle Tendance, au Pavillon Marsan (Louvre, Paris). Là, il côtoie d’autres groupes, comme les italiens Grupo N et Grupo T ou l’espagnol Equipo Crónica. Dans cette exposition, Miranda se fait remarquer par des pièces constituées de structures géométriques en carton ondulé.

Miranda participe ensuite à l’exposition du Musée d’Art Moderne de Paris en 1965, avec un grand nombre d’autres artistes latino-américains. Les critiques louent son bon goût et son élégance lorsqu’il utilise les effets d’optique pour créer les formes géométriques de ses compositions.

Par ailleurs, Miranda est aussi musicien et directeur du groupe musical Los Calchakis.

En 1966, il rompt avec le GRAV, qui se dissoudra en 1968. Miranda décède le 23 octobre 2018, à Paris. Il repose avec la chanteuse lyrique Inès Baldassari, dite Chabal (1910-1997).

Sources : geometrica.es. Date de création : 2023-11-19.

Photos

Monument

Inscriptions :

Hector GARCIA dit Miranda 1930-2018.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 1 décembre 2023