MASSENA André, prince d’ESSLING (1758-1817)
France

portrait par Edme Adolphe Fontaine et Antoine Jean Gros, 1853 - Château de Versailles
« L’enfant chéri de la victoire »

André Masséna voit le jour le 8 mai 1758, à Nice (Alpes-Maritimes). Il est l’exemple parfait d’une élévation sociale due au mérite. Son père, ancien soldat, est d’origine modeste, boutiquier ou vigneron selon les sources. Orphelin à treize ans et complètement analphabète, André Masséna s’engage comme mousse sur un navire marchand commandé par un de ses oncles.

Il navigue pendant quelques années. Masséna s’engage à dix-sept ans au Royal-Italien. Il y apprend à lire et à écrire. Il devient rapidement sergent. A l’aube de la Révolution, il est adjudant. Licencié, il se retire alors à Antibes où il devient épicier. L’époque exige de l’audace et de la bravoure, Masséna va vite montrer qu’il en a à revendre.

Il s’engage en septembre 1791 au 2ème bataillon des volontaires du Var, où son expérience lui vaut d’être nommé lieutenant-colonel quelques mois plus tard. A compter de cet instant, son ascension va être foudroyante. En août 1793, il est déjà général de brigade. En décembre, il participe au siège de Toulon où s’illustre le jeune Bonaparte.

Masséna est nommé divisionnaire le jour où le futur Empereur reçoit ses étoiles de général de brigade. Masséna rejoint ensuite l’armée d’Italie où il se distingue à Louano, démontrant alors ses qualités de stratège. On le place sous les ordres de Bonaparte, alors qu’il est plus âgé que lui, ce qui contrarie le futur maréchal. Mais cette situation va exacerber sa bravoure et ses qualités de tacticien.

Il se distingue à Lodi, à Lonato où il inflige une sévère défaite aux autrichiens. Il est à Arcole, à Rivoli dont il portera le titre de duc plus tard. C’est après cette bataille que Bonaparte lui décerne le surnom d’Enfant chéri de la victoire. Le Directoire lui confie le commandement des troupes d’occupation des Etats Pontificaux.

D’une cupidité maladive, un incident grave, la mutinerie de ses troupes non payées, jette le discrédit sur lui : il aurait dilapidé la solde. Toute sa carrière, il aura un comportement peu reluisant. En 1798, il prend le commandement de l’armée d’Helvétie où il bat la coalition Austro Russe. Moins heureux en Italie, il se fait enfermer dans Gênes qui soutient un siège effroyable.

Il en sort avec les honneurs de la guerre. La seule blessure qu’il reçoit, c’est à la chasse suite à une maladresse de Berthier. Une chute de cheval la veille de Wagram l’oblige à assurer son commandement à bord d’une calèche. Il prend une part active pendant la campagne de 1809 à Eckmühl, à Ebensberg, à Essling. A Wagram il défend le village d’Aspern. Après la campagne d’Espagne et du Portugal, il est rappelé à Paris en disgrâce. Il ne participera plus à aucune campagne et meurt le 4 avril 1817, à Paris. Il repose avec son gendre, le maréchal Honoré Charles Michel comte Reille (1775-1860) et son petit-fils, le comte André Charles Victor Reille (1815-1887), général.

Titres : duc de Rivoli (19 mars 1808), prince d’Essling (14 octobre 1809).

Hommages : Un des boulevards extérieur de Paris porte son nom (Paris 13ème).

Sources : -. Date de création : 2005-09-13.

Photos

Monument

L’obélisque en marbre est orné d’un profil de Masséna par François Joseph Bosio et de ses armoiries (avec l’ange de la victoire), d’où pendent deux médailles, sous une couronne et sur une guirlande tenue par deux épées.

Inscriptions :

Rivoli, Zurich, Gènes, Essling, MASSENA, mort le 4 avril 1817.
J.P. MASSENA Pce d’Essling 1795 – 1821.

A.C.J. REILLE 1865 + 1866.
A.C.V. Gal Cte REILLE 1815 + 1887.

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Date de la dernière mise à jour : 13 août 2023