MAAS Emile (1876-1908)
France

Émile Maas voit le jour en 1876. C’est le directeur de la Société des Automobiles Passe-Partout. Le 18 avril 1908, il meurt dans un accident d’automobile. En août 1908, sa fiancée, Winifred Parsons, fille de Charles Parsons, président de Rome, Watertown and Ogdensburg Railroad, se suicide se tirant une balle de revolver dans la tête. Elle le rejoint donc le 23 novembre 1908.

Extrait (du journal La Presse du 23 août 1908) :

« C’est un sombre drame qui s’est déroulé dans un luxueux family-hôtel du quartier de l’Etoile, situé 72, avenue d’Iéna. Une jeune Américaine d’une grande beauté, miss Winifred Parsons, âgée de vingt-deux ans, qui s’était installée avenue Rachel, il y a quelques jours, dans la pension de famille, s’est tiré une balle dans la tête. La mort est instantanée. A l’hôtel de l’avenue d’Iéna, dirigé par Mme Perrin, nous apprenons que miss Parsons est d’une excellente famille.

Elle est partie de New-York pour venir à Paris, rejoindre son fiancé. Ce dernier, Emile Maas, attendait la fin de certaines formalités pour unir ses jours à ceux de la jeune fille, quand il fut victime d’un accident d’automobile et mourut. De ce jour, miss Parsons n’eut en tête que l’idée de la mort.

Chaque matin, on la voyait sortir de sa chambre toute de noir vêtue, elle achetait des fleurs et allait pleurer, au cimetière, sur la tombe de son fiancé. Elle si vive, si gaie auparavant, ne parlait plus à personne. Elle a annoncé plusieurs fois son intention de mettre fin à cet intolérable martyre. Elle fait l’acquisition d’un revolver. Pendant plusieurs jours, elle porta l’arma sur elle, sans se décider à s’en servir; mais, hier soir, s’étant parée, elle se mit sur son lit et se tira une balle dans la tête.

Le commissaire de police du quartier de Chaillot, immédiatement prévenu, procéda aux constatations d’usage et prévient la famille de la malheureuse jeune fille. Le corps est resté encore ce matin dans la coquette chambre de l’hôtel, toute parfumée par les fleurs que la jeune fille disposa elle-même avant de mourir. »

Sources : Journal Le Figaro (19/04/1908) ; Journal Le Rappel (26/08/1908) ; Winifred Parsons end life in Paris, in New York Times (24/08/1908) ; Archives départementales de Paris (Journal des entrées du cimetière). Date de création : 2016-02-16.

Monument

Le monument est orné d’une pleureuse en pierre signée par Charles Henri Pourquet mais non datée.

Inscriptions :

Eugène MAAS 1872-1949.
Hélène MAAS 1891-1965.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 18 octobre 2023