LOCKROY, Édouard Étienne Auguste SIMON, dit Edouard (1838-1913)
France

Edouard Étienne Auguste Simon, dit Edouard Lockroy, nait le 18 juillet 1838. C’est le fils de Joseph Philippe Simon (1803-1891), comédien et auteur dramatique qui prend le nom de Lockroy car son père, général d’Empire, lui interdit d’utiliser son nom, et d’Antoinette Stéphanie Jullien.

En 1860, il se destine à la peinture et étudie aux Beaux-Arts. Mais les événements politiques internationaux le décident à suivre Alexandre Dumas père en Italie pour prendre part à la campagne d’unification de l’Italie de Garibaldi. De retour en France, il devient secrétaire d’Ernest Renan, il le suit en Judée et en Phénicie.

A son retour, il se lance dans le journalisme. Il  écrit dans le Figaro avant de devenir un des rédacteurs du Diable à quatre. Puis il rejoint le Rappel (autre publication opposée à l’empire) en 1869, un de ses articles lui vaut une condamnation à 4 mois de prison. En 1870, au cours du siège de Paris, il reçoit le commandement d’un bataillon.

En 1871, il se fait élire à l’Assemblée nationale sur les bancs de l’extrême gauche. Il s’oppose vigoureusement aux négociations de paix. Il fait partie des signataires de la proclamation de l’organisation d’élections de la Commune de Paris, et démissionne alors de son mandat de député. Arrêté à Vanves lors d’affrontements, on l’emprisonne à Versailles puis à Chartres. Il est libéré, sans procès, en juin.

Le 30 juillet 1871, il devient membre du conseil municipal de Paris sur les listes des républicains radicaux. On l’incarcère à nouveau pour la rédaction d’articles polémiques puis, en 1872, après un duel avec Paul de Cassagnac. Edouard Lockroy siège de nouveau en 1873 en tant que député radical-socialiste des Bouches-du-Rhône. Il défend alors, avec, Raspail Hugo et Clemenceau l’amnistie totale des Communards.

Le 3 avril 1877, il épouse Alice Lehaene, veuve de Charles Hugo. Il devient ainsi le beau-père des petits-enfants, Georges et Jeanne, avec lesquels le grand écrivain avait coutume de pratiquer « l’art d’être grand-père ». Aux législatives de 1881, il se fait élire simultanément à Aix en Provence et à Paris dans le 11e arrondissement. Il choisit Paris (il y sera par la suite réélu).

En 1885, il devient ministre du Commerce et de l’Industrie au sein du gouvernement de Charles de Freycinet. Au cours des élections de 1893, il est la cible d’un attentat. Plusieurs balles sont tirées dans sa direction sans le blesser grièvement. Ce passage au ministère du Commerce et de l’Industrie lui permet de soutenir l’édification de la tour Eiffel pour l’Exposition universelle de Paris de 1889 dont il organise les premiers préparatifs.

En 1895, il devient ministre de la Marine dans le gouvernement de Léon Bourgeois. A ce poste, il entreprend une réforme administrative et militaire permettant de reconstituer notre flotte. Il créé l’Ecole supérieure de la marine, réorganise les arsenaux et on lui doit le submersible Narval qu’il lance en 1896.

Il installe les bases navales de Bizerte, Dakar, des Antilles, de Madagascar, de Nouvelle-Calédonie et d’Indochine. En 1905, il vote la loi de séparation des Églises et de l’État. Il est député jusqu’en 1910 puis, souffrant de crises de rhumatismes il ne se représente pas. On raconte que c’est lui, lors de l’inauguration de la Tour Eiffel, et devant l’hésitation des officiels, qui plante le drapeau au sommet de l’édifice.

Lockroy décède d’une crise cardiaque le 22 novembre 1913 dans son hôtel particulier, 31 boulevard Lannes à Paris. Il repose avec sa femme, Alice Lehaene (1847-1928).

Sources : -. Date de création : 2014-12-05.

Photos

Monument

Inscriptions :

Edouard LOCKROY 1838 – 1913 membre de l’Assemblée Nationale. Député de Paris. Ministre du Commerce et de l’Industrie. Ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts. Ministre de la Marine .

Alice LOCKROY 1847 – 1928

Photos


Date de la dernière mise à jour : 5 janvier 2024