LENOIR Alphonse (1852-1915)
France

Alphonse (Paul) Lenoir voit le jour à Montmartre, le 10 décembre 1852. Près de son grand-père, Abel Lenoir (1826-1893), parisien retiré à Avranches, il fréquente le collège où Édouard Le Héricher est son professeur de rhétorique. En 1888, ce dernier l’introduit ainsi que son père l’architecte Paul Lenoir à la Société d’archéologie d’Avranches – Mortain.

Il se marie, en 1878, à Paris, avec Marguerite Joséphine Huvet. Ils auront deux enfants : Suzanne, en 1879, et Pierre, en 1885.

Vers 1880, il devient « publiciste » (journaliste) et la famille s’installe à Triel-sur-Seine (Yvelines), lieu de villégiature où la bourgeoisie se fait construire de nombreuses villas. Alphonse Lenoir appartient à la rédaction du Rappel et du Radical et collabore à L’Écho de Paris, à L’Aurore et au Journal.

Alphonse Lenoir mène une carrière à la fois nationale et internationale. Désigné agent général de la publicité auprès du Ministère des finances, en 1891, il est aussi agent de publicité de la Banque de France, de la Banque de Paris et des Pays-Bas, de la Société générale et de la Banque d’Indochine, etc… À ce titre, il organise la publicité de différents emprunts, entre 1891 et 1902.

Déjà propriétaire de sa résidence principale, à Paris, et de villas à Triel-sur-Mer, il achète, en 1893, le château de Lillemanière (ou l’Isle-Manière) et la ferme de Fougerolles à Saint-Quentin-sur-le-Homme (Manche). Il s’implique alors dans le monde rural. C’est un grand amateur de chevaux de courses et un éleveur de bovins de qualité.

Il participe à différentes organisations agricoles : les sociétés hippiques de l’arrondissement d’Avranches, du Mont-Saint-Michel et de Genêts et les comices agricoles.

En 1895, soutenu par le sous-préfet d’Avranches, c’est un candidat malheureux aux élections cantonales face à Jean Desdo. Il se fait élire, en 1900, conseiller municipal de Saint-Quentin-sur-le-Homme et maire de la commune au premier tour de scrutin.

En 1901, il fonde le Journal des Agriculteurs de la Manche qu’il dirige pendant deux ans.

Réélu au conseil municipal en 1904, il reste un maire très présent malgré ses activités parisiennes et se montre généreux. Il offre ainsi à la commune l’installation d’un puits et de sa pompe devant l’école de garçons, aujourd’hui la mairie.

Cependant, les habitants lui font des reproches : l’abandon de la chapelle Saint-Jean, les difficultés rencontrées pour la construction du presbytère et le maintien du bureau de Postes et Télégraphes au village de Fougerolles.

Alphonse Lenoir démissionne de son mandat de maire en 1910. La même année, il cesse ses activités hippiques et vend toute son écurie aux enchères. En 1913, il vend son château à Léon Cherpitel, capitaine des dragons. Il est alors très riche.

Il quitte le sud de la Manche pour le Cap d’Aïl, au bord de la Méditerranée. Là, il se fait construire la somptueuse Villa Primavera qui domine la baie de Monaco. Atteint d’une longue maladie, il meurt à Trouville-sur-Mer (Calvados), le 3 août 1915.

Distinctions : chevalier (9 octobre 1902), officier (25 février 1907) de la Légion d’honneur.

Hommage : Une rue de Saint-Quentin-sur-le-Homme (Manche) porte son nom.

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2022-09-04.

Monument

Le monument funéraire, avec un haut-relief de sa femme, grandeur nature, qui regarde vers la tête de sa fille, Suzanne, morte à 13 ans, en bas-relief, le tout en marbre, est signé par Charles Desvergnes.

L’année de naissance d’Alphonse dans l’inscription est erronée.

Inscriptions : Suzanne 1879-1892

Alphonse LENOIR, officier de la Légion d’Honneur, 1853-1915.
Pierre LENOIR, 1886-1919.
Marguerite HUVET, épouse LENOIR, 1861-1954.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 16 septembre 2022