LEFEL Edith (1963-2003)
France

La Petite Sirène

Edith Lefel voit le jour à Cayenne (Guyane), en 1963, d’un père martiniquais et d’une mère guyanaise Les premières années de sa vie se passent en Guyane. Puis, elle suit ses parents en Martinique. Elle suit d’abord les traces de son frère aîné, guitariste. C’est grâce à lui qu’elle commence à chanter dans son groupe folk rock.

Edith Lefel parcourt alors les routes du samedi soir en Martinique pour animer les fêtes locales. Elle se dit alors très fan de l’autre Edith, Piaf. Elle interprète, entre autre, «l’Hymne à l’amour». A l’âge de quatorze ans, elle suit sa mère en métropole. Elles s’installent à Saint Denis (93). Elle poursuit ses études et s’oriente vers le droit.

Mais sa passion reste et demeure, la chanson. Elle devient choriste professionnelle et elle prête aussi sa voix pour des spots de pub. Elle affine son expérience au contact de groupes et de chanteurs de la saga zouk. Kassav est à l’époque le groupe premier de la musique zouk. C’est en 1984 que sa carrière démarre.

Elle rencontre Jean-Michel Cabrimol, leader du groupe Mafia et part en tournée aux Antilles. Elle y rencontre Jean-Luc Alger, chanteur du groupe Lazair pour qui elle interprète «Ich maman», classique du Zouk, et surtout Ronald Rubinel qui lui propose de chanter ses compositions.

Avec lui, elle prend son essor, et connaît un succès fulgurant. Il est son producteur et arrangeur et le père de ses jumeaux. En 1987, le destin lui offre une chance supplémentaire, le plus grand orchestre de la Martinique l’invite sur la scène du Zénith à Paris. C’est une consécration pour Edith face à son public.

En tournée, elle rencontre Philippe Lavil dont elle devient la choriste. Elle remporte alors le Prix de la Sacem du meilleur auteur pour son premier album «La Kié». Dès lors, Edith Lefel est une star consacrée en Afrique et en Caraïbe. En 1992 le trophée de la Sacem la désigne meilleure chanteuse de l’année pour son second album «Mèci», vendu à plus de 40 000 exemplaires, record de vente pour une artiste afro-caraïbe ne disposant pas d’une major.

«La petite Sirène» a rendez-vous avec la consécration le 11 mai 1996 sur la scène de l’Olympia. Elle déploie ce soir-là toute l’étendue de son talent et de son art. En 1998, elle chante en duo avec Jean-Jacques Goldman qui l’accompagne pendant sa tournée martiniquaise.

En 1999, elle revient avec un nouvel album «A fleur de peau», sur lequel on peut entendre deux reprises célèbres : «l’Hymne à l’amour» sur des rythmes salsa et «Si j’étais un homme» de Diane Tell en version zouk. C’est en décembre 2002 que sort son dernier album «Si seulement».

Réalisé par Harry Diboula, cet ouvrage est un album de zouk intégrant la biguine et une mazurka. Une série de contrats est prévue pour début 2003, mais la diva est frappée par un malaise cardiaque à son domicile, elle n’y survivra pas.

Edith Lefel s’éteint le 20 janvier 2003. Avec elle disparaît un monument de la musique afro antillaise.

pour écouter Edith Lefel

Sources : -. Date de création : 2005-12-08.

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Monument

Inscriptions :

Edith LEFEL 1963-2003 (Créole) Sé lèspwa qua ba-w limiyé C’est l’espoir qui donne la lumière.

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Date de la dernière mise à jour : 20 décembre 2023