LEFEBVRE DES NOËTTES Richard (1856-1936)
France

Richard (Joseph Edouard Charles) Lefebvre des Noëttes voit le jour le 25 mai 1856. C’est le fils de Richard Lefebvre des Noëttes (1816-1899), colonel de gendarmerie, et de son épouse Marie Anne Joséphine Contesse (1834-x).

Il devient officier mais aussi historien des techniques. En 1924, il publie « La Force animale à travers les âges » (Paris, Berger-Levrault) dans lequel il traite, entre autres, de l’attelage et du cheval de selle. La seconde édition parait en 1931, intitulée « L’attelage, le cheval de selle à travers les âges, contribution à l’histoire de l’esclavage ».

Il développe également ses thèses dans une série d’articles parus dans le Mercure de France. Selon lui, l’antiquité aurait connu un collier d’attelage défectueux, dit « collier au garrot », qui rendait les gros transports impossibles et entraînait le recours au travail manuel, donc à l’esclavage.

L’origine de l’esclavage se trouverait donc dans une déficience de la technique. De plus, son maintien aurait entraîné un blocage des techniques. Tous les grands progrès seraient donc à reporter au Moyen Âge, notamment avec le « collier d’épaule ». Ce dernier aurait fait disparaitre l’esclavage.

Le fait même est aujourd’hui contesté. Mais il n’en reste pas moins vrai qu’en liant mode d’attelage et disparition de l’esclavage, il a compris qu’il existait une relation entre système technique et système social. En fondant son étude de l’attelage sur une documentation iconographique, il contribue à redonner à l’histoire des techniques un intérêt certain.

Après la parution du livre, il a de nombreuses discussions sur les origines et la date de l’attelage moderne. Ce dernier repose essentiellement sur le collier d’épaule, sur la bricole et sur le dispositif en file. L’ensemble est, en fait, un net progrès sur l’attelage antique que l’on imagine gêner l’animal dans sa respiration. Il mentionne son apparition au 9ème siècle et son développement rapide au 12ème siècle.

Pourtant les recherches récentes ont complètement invalidé ses reconstitutions et ses hypothèses. Sa conception des attelages antiques est erronée. Ceux-ci présentent une évolution historique, et ils n’entraînaient pas une gêne pour l’animal.

Il meurt le 3 décembre 1936, à Bièvres (Essonne). Il repose avec son père, Richard Lefebvre des Noëttes (1816-1899), colonel de gendarmerie.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2025-08-12.

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Monument

Inscriptions :

Commt Comte, LEFEBVRE, des NOËTTES, 1856+1936.

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Date de la dernière mise à jour : 18 août 2025