Stanislas Etienne Lazovert voit le jour à Varsovie (Pologne, alors russe), le 29 juin 1887. Il reçoit une éducation française, devient docteur en médecine et entre dans l’armée impériale russe. Il paraît avoir pris la particule pour se faire recevoir dans la haute société.
En 1914, il est médecin chef d’un train hôpital de la Croix-Rouge destiné aux blessés du front. Le responsable e ce train est un homme politique d’extrême droite Vladimir Pourichkevitch.
En 1916, c’est un des personnages centraux de l’assassinat de Raspoutine. Déguisé en chauffeur de maître, il va chercher le « starets » et le conduit au palais Ioussoupov. Là, il doit préparer des verres enduits de poison et des choux à la crème au curare et au cyanure.
Mais, à la fin de sa vie, il écrira une lettre au prince Ioussoupov dans laquelle il avoue n’avoir fourni qu’une substance inoffensive, se rappelant, à la dernière minute, son serment d’Hippocrate. Raspoutine est atteint de deux balles et l’agent secret britannique et ami de Ioussoupov, Oswald Rayner, l’aurait été achevé au revolver. Après la mort de Raspoutine, il aide à jeter le corps dans la Néva et quitte immédiatement la Russie.
En fait, dès 1916, il semble être un agent britannique. Le récit qu’il livre peu de temps après la mort de Raspoutine est fantaisiste et omet le rôle joué par Oswald Rayner.
Comme médecin colonel il accomplit diverses missions en Europe et aux États-Unis puis rejoint l’armée blanche à Odessa. Ensuite, il est propriétaire de puits de pétrole en Roumanie et dans le Sinaï et joue donc un rôle dans la diplomatie pétrolière en Roumanie et en Egypte.
Il exerce enfin à Paris, comme médecin, puis, pendant la seconde guerre mondiale, il agit pour les services de renseignements anglosaxons à Vichy et à Madrid.
Il meurt le 25 aout 1976, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Un grand merci à Alexandre Jevakhoff pour la découverte de ce personnage.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2025-08-21.