LAPRADE Albert (1883-1978)
France

photo par Jean Gilbert - Musée montagnard des Houches (Haute-Savoie)

Albert Laprade voit le jour à Buzançais (Indre), le 29 novembre 1883. En 1907, il sort diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts, dans l’atelier de Gaston Redon et d’Alfred Recoura.

De 1915 à 1919, il travaille à la résidence générale de France au Maroc. Il y est l’adjoint d’Henri Prost, l’urbaniste de Lyautey. Il participe à la construction de la ville indigène de Casablanca et est l’architecte de la Résidence générale de Rabat.

En 1920, il crée sa propre agence. De 1932 à 1960, il occupe le poste d’architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux. Puis, de 1932 à 1951, il est inspecteur puis inspecteur général des Beaux-arts. De 1942 à 1965, il est chargé de la résorption de l’îlot insalubre n° 16 (dans les quartiers Saint-Gervais et Saint-Paul, dans le 4ème arrondissement de Paris).

Il y inaugure la pratique de curetage en cœur d’îlot. Celle ci se généralise lors de la création des Secteurs sauvegardés, dont Laprade est l’un des architectes pionniers (Sarlat). De 1944 à 1958, il est architecte en chef du ministère de la Reconstruction et de l’urbanisme (Nord). C’est aussi l’architecte de la reconstruction du Mans (Sarthe).

De 1945 à 1965, il fait partie de la commission des sites de Paris. Puis, de 1950 à 1962, il est architecte conseil des établissements Schneider au Creusot (Saône-et-Loire). De 1955 à 1970, il surveille les abords de la Seine, avec Claude Charpentier.

C’est également un membre fondateur du Groupement des architectes modernes présidé par Frantz Jourdain, de l’Union des artistes modernes, puis de l’Union internationale des architectes, et un membre du comité de rédaction de la revue L’Architecture d’aujourd’hui.

C’est l’auteur du Garage Citroën, rue Marbeuf à Paris (1929) mais on le connait surtout connu pour le Palais de la Porte Dorée, devenu Musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie en 1931, puis Musée national de l’histoire de l’Immigration en 2012.

Il a pour collaborateur au sein de son cabinet Léon Bazin, qui le seconde sur tous ses projets au cours des années 1930.  Albert Laprade meurt à Paris, en 1978.

Autres réalisations :

  • le Barrage de Génissiat (1939-1941) ;
  • deux résidences de la Cité internationale universitaire de Paris : la Fondation Rosa Abreu de Grancher (1932) et la Résidence Lucien Paye (1949) ;
  • l’annexe de la Préfecture de Police de Paris, boulevard Morland, (1955-1956) ;
  • l’immeuble de la Compagnie parisienne d’électricité, 76, rue de Rennes ;
  • la centrale de La Bathie (1960) ;
  • la réhabilitation du quartier du Marais à Paris.

Publications (recueils de dessins) :

  • Architectures de France à travers les croquis d’Albert Laprade, Berger-Levrault ;
  • Architectures de la Méditerranée à travers les croquis d’Albert Laprade, Berger-Levrault ;
  • Les Rues de Paris à travers les croquis d’Albert Laprade, Berger-Levrault.

Sources : -. Date de création : 2008-02-27.

Photos

Monument

La stèle est finement sculpté avec des branches et une croix, de facture inconnue.

Inscriptions :

Albert LAPRADE, architecte, membre de l’institut, 1883-1978.
Marie Louise, LAPRADE, 1889-1970.
Claude BARRE, architecte, 1920-1996.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 24 février 2024