KUPKA Frantisek, dit François (1871-1957)
République Tchèque

Un des pères de la peinture abstraite avec Kandinsky

František, dit François en français, Kupka voit le jour à Opocno (Bohème orientale, aujourd’hui en République Tchèque), le 23 septembre 1871. Il a quinze ans quand il invente un alphabet mélangeant les écritures grecque, cyrillique et latine dont il se sert pour rédiger son journal. En 1889, il s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Prague dans la section peinture sacrée et historique. En 1892, il suit les cours de l’Académie de Vienne. Il est initié à l’occultisme et exerce l’activité de médium spirite.

En 1896, il émigre à Paris, s’inscrit aux cours de l’Académie Julian et de l’Ecole des Beaux-Arts et gagne sa vie comme illustrateur et affichiste. En 1901, il s’installe à Puteaux. Il a pour voisin le peintre Jacques Villon et le frère de celui-ci, Marcel Duchamp. Il travaille pour le journal satirique  » L’Assiette au Beurre « . En 1905, il suit des cours de physiologie à la Sorbonne. Il travaille également au laboratoire de biologie et s’intéresse à des problèmes d’optiques et de mécanique.

En 1910 survient la première rupture : il s’oriente vers l’art non-figuratif. Et en 1912, le Salon d’automne accepte d’exposer des œuvres non-figuratives comme Fugue en deux couleurs. Au Salon des Indépendants, on l’expose avec les peintres cubistes, mais il refuse d’être assimilé à un mouvement. En 1913, il publie La Création dans les arts plastiques, un recueil de textes écrits directement en français depuis 1910.

On peut qualifier « d’atelier spirituel » le domaine subjectif où se projettent les images de sa vie intérieure, miroir magique d’une réalité recréée, peuplée de visions dont l’origine semble voilée d’un secret insondable. Le secret de ce monde intérieur, c’est l’énigme des processus psychiques, énigme qui souvent demeure irrésolue aussi bien pour le protagoniste – l’artiste – que pour son entourage.

« Adieu, pauvres peintres, obligés de voler des costumes dans les loges des comédiens pour parsemer vos toiles de quelques taches de couleurs osées ! Adieu, artistes-décorateurs, appliqués à l’instar des tapissiers et des modistes, à harmoniser matières et objets colorés ! Vous avez oublié que le sens des couleurs se trouve en vous-mêmes. C’est là qu’il faut aller le chercher. »

Dès la déclaration de guerre d’août 1914, bien qu’il fréquente les milieux anarchistes parisiens et soit antimilitariste, Kupka s’engage comme volontaire. En 1918, il termine la guerre avec le grade de capitaine. Après la guerre, il reprend plusieurs toiles laissées inachevées. Il poursuit ses recherches sur la lumière et le mouvement et réoriente son style vers une peinture plus figurative. En 1921, la galerie Povolozky, à Paris, organise sa première exposition monographique.

En 1923, il est nommé professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Prague, mais il reste cependant à Paris avec la charge de s’occuper des boursiers tchèques. Il rencontre un industriel tchèque, Jindrich Waldes, qui devient son mécène. En 1931, il participe à la fondation du mouvement Abstraction-Création créé en opposition à la peinture de la Nouvelle Objectivité allemande et au surréalisme.

Alors qu’il l’a depuis longtemps délaissé, Kupka réintroduit le noir dans sa palette. Il quitte le groupe en 1934. En 1936, il participe à l’exposition  » Cubism and Abstract Art  » au MOMA de New York. De 1939 à 1945, il se réfugie à Beaugency (Loiret) avec sa femme Eugénie Straub. En 1946, il participe au premier Salon des Réalités nouvelles. Il meurt à Puteaux (Hauts-de-Seine), le 24 juin 1957. En 1958, le Musée d’art moderne de Paris organise une rétrospective posthume.

Distinctions : officier de la Légion d’honneur (date inconnue car pas de dossier dans la Base Léonore).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2010-02-03.

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Date de la dernière mise à jour : 18 août 2023