IDRISS Karim (1936-2009)
Maroc

Karim Idriss voit le jour en 1936, à Tanger (Maroc). Il étudie à Paris, à Prague où il suit le peintre Belkahia pour étudier le théâtre, et à l’école de cinéma de Lodz. Avant de partir en Pologne, il réalise un film pour le Centre cinématographique Marocain, Un foyer menacé (avec Paul Moity, 1964). il fait aussi un film sur la peinture marocaine produit par la Radiotélévision Marocaine, Le Regard qui dure (1965, sélectionné à la Biennale de Paris).

Il participe au débat sur le cinéma marocain dans la revue Souffles, en 1966. Il réalise, en 1970, Les enfants du Haouz, « un poème sur les enfants de la paysannerie » (d’après Karim cité par Kenza Sefrioui, journal hebdomadaire, 2009), à partir des recherches du sociologue Paul Pascon. Le film est interdit et remonté par les autorités.

Ses films d’études polonais oscillent entre des portraits de femmes extrêmement aboutis et un poème cinématographique politique et expérimental. Ce sont des courts-métrages qui donnent la mesure de son cinéma « en puissance » et de ses intentions.

Il s’exile en France, après un passage par l’Algérie et l’Italie. Là, il réalise des reportages pour la télévision sur les problèmes de l’immigration et un documentaire Esquisse pour un portrait de famille (1979). Il cherche à réaliser un long métrage au Maroc mais n’y réussit pas.

Karim Idriss enseigne à l’Institut des Arts dramatiques à Paris et à l’Ecole nationale supérieure de cinéma. Il est aussi réalisateur à France 3.

C’est un homme brillant, extrêmement cultivé et prometteur qui aurait pu apporter beaucoup au cinéma marocain, s’il n’avait subi la censure. Karim Idriss décède en 2009, à Paris.

Sources : https://cinima3.com/4-4-Karim-Idriss. Date de création : 2021-09-10.

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Date de la dernière mise à jour : 24 octobre 2021