HOUTOU de la BILLARDIERE Jacques Julien (1755-1834)
France

Jacques Julien Houtou de La Billardière voit le jour le 28 octobre 1755, à Alençon (Orne). C’est un botaniste. Il étudie la médecine à Montpellier et Reims et passe son doctorat à Paris en 1755.

Jacques Julien Houtou de La Billardière s’oriente vers l’histoire naturelle et étudie en Grande-Bretagne avec Sir Joseph Banks (1743-1820) et Sir James Edward Smith (1759-1828). Il herborise dans les Alpes et le Dauphiné. Puis on le charge d’une mission à Chypre, en Syrie et au Liban. Le 18 août 1792, il devient correspondant de l’Académie royale des sciences.

En 1792, il prend part, sous les ordres de Bruny d’Entrecasteaux, à la mission chargée de tenter de retrouver en Océanie les vaisseaux la Boussole et l’Astrolabe de l’expédition de La Pérouse. Cette mission est un échec. Mais les vaisseaux effectuent une reconnaissance du sud-ouest de l’Australie, de la Tasmanie, de la Nouvelle-Zélande et des Antilles.

Houtou de La Billardière, Claude Antoine Gaspard Riche (1762-1798) et Étienne Pierre Ventenat (1757-1808) en profitent pour effectuer d’amples collections de spécimens zoologiques, botaniques et géologiques, et décrire les coutumes et les langues des aborigènes d’Australie.

Les guerres révolutionnaires ayant éclaté entre-temps, son vaisseau est capturé par les Hollandais à son arrivée à Java. Ses collections sont alors envoyées en Grande-Bretagne. Son ancien maître Sir Joseph Banks (1743-1820) intercède en sa faveur. Il obtient des autorités britanniques qu’elles lui renvoient ses collections.

Houtou de La Billardière revient à Paris en 1796. Lors de la campagne d’Italie, il suit, comme membre de la commission des sciences et des arts, le général Bonaparte, afin d’enrichir les collections des musées nationaux.

Il tire un récit de son voyage en Océanie, Relation du voyage à la recherche de La Pérouse (1799), qui sera connu dans le monde entier. Il devient membre de l’Académie des Sciences le 5 frimaire an IX (26 novembre 1800). De 1804 à 1806, il publie Novae Hollandiae plantarum specime», une description extensive de la flore d’Australie. Il s’intéresse également à la qualité de l’indigo. Il publie une étude sur la mesure de la couleur de ce colorant, Colorimètre : description d’un colorimètre et du moyen de connaître la qualité relative des indigos (1827).

Ami de Louis-Augustin Bosc d’Antic (1759-1828), d’André Michaux (1746-1803), il devient ami et correspondant de Jean-Marie Léon Dufour (1780-1865) et de Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent (1778-1846). Julien Houtou De la Billardière meurt le 8 janvier 1834, à Paris.

Hommages : On donne son nom, en botanique, à un genre «Billardiera» et à une espèce de touffe d’herbe «Poa labillardieri». Une association australienne, ESPERANCE WILDFLOWER SOCIETY (INC) à Espérance West Australia 6450, souhaite rendre hommage à J. Houtou de la Billardière. Elle veut apposer sur la tombe une plaque en bronze réalisée par Chris Siemer, un sculpteur originaire d’Espérance. Il semblerait que le botaniste n’ait plus de descendants. Il n’en demeure pas moins que la procédure à suivre pour déposer quoi que ce soit sur un monument même abandonné, passe par une autorisation délivrée par la conservation du cimetière.

Sources : Dictionnaire des grands hommes, Paris, 1836. Date de création : 2007-10-30.

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Monument

Inscriptions : Illisible

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Date de la dernière mise à jour : 16 janvier 2022