HAGH SHENAS Morteza (1942-2016)
Iran

Morteza (Torab) Haghshenas (en persan : تراب حق‌شناس) voit le jour dans une famille religieuse en 1942, à Jahrom (Iran). Son père est un petit agriculteur ayant reçu une formation religieuse et son oncle un prédicateur de mosquée. Après sa scolarité, il part pour Qom afin d’étudier l’arabe et la théologie islamique au séminaire. Après ses trois ans d’études, il s’installe à Téhéran et étudie l’anglais à l’École Normale Supérieure.

C’est l’un des premiers membres de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI ou MEK en iranien). Il devient rapidement une figure importante du groupe, faisant partie des dix membres de son équipe idéologique. C’est le seul membre à avoir reçu une formation cléricale. Il co-écrit plusieurs manuels et brochures du MEK. En 1968, il devient membre du cadre central de l’OMPI, composé de seize personnes.

Puis il fait partie du premier groupe de membres du MEK envoyés dans les camps de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) pour un entraînement à la guérilla. En 1970, il passe plusieurs mois au Liban et en Jordanie. Il échappe au coup porté à l’organisation en 1971 car il est en mission à l’étranger. De fait, il reste hors d’Iran. Avec son ami Hossein Ahmadi-Rouhani, il voyage beaucoup pour établir des contacts pour le MEK. Ils cherchent à renforcer les liens avec l’OLP, le régime libyen de Mouammar Kadhafi et la République démocratique populaire du Yémen.

Il sert également d’intermédiaire avec d’autres dissidents iraniens à l’étranger, dont la Confédération des étudiants iraniens, diverses factions du Front national, ainsi qu’un cercle de disciples de l’ayatollah Khomeini en Irak, qui donnent naissance à l’Association du Clergé Combattant.

Puis il dirige les délégations de l’OMPI qui rencontrent Khomeiny à Najaf (Iran), en 1972 et 1974. Il souhaite obtenir son soutien public, mais en vain.

Il épouse Pouran Bazargan, la veuve du cofondateur de MEK, Mohammad Hanifnejad, en 1974. En 1975, il joue un rôle clé dans la création d’une faction marxiste au sein de MEK.

Après la révolution iranienne, il devient une figure de proue de l’organisation de lutte pour l’émancipation de la classe ouvrière, qu’il a cofondée. De retour en Iran, il travaille comme rédacteur en chef du journal du groupe, Peykar , jusqu’à la répression de ce dernier. Il quitte le pays en 1982 et vit en exil avec son épouse jusqu’à la fin de sa vie. Le couple lance un site internet, Peykar Andisheh, et défend une vision internationaliste, critiquant la lutte armée car ils estiment que les mouvements de guérilla sont isolés du mouvement ouvrier.

Il traduit de nombreuses œuvres du français, de l’anglais et de l’arabe en persan, parmi lesquelles des poèmes de Mahmoud Darwish. Par ailleurs, il rédige un article pour l’Encyclopædia Iranica sur l’histoire du communisme en Iran après 1953.

Il décède le 27 janvier 2016.  Ses obsèques rassemblent près de 400 militants de gauche de différentes nationalités.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2025-12-02.

Photos

Monument

Inscriptions :

Le cadavre à terre, l’idée debout (V. Hugo).

Pouran HAGH SHENAS, née BAZARGAN, 1937 – 06.03.2007.
Morteza HAGH SHENAS, (Torab), 1942 – 25.01.2016.

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Date de la dernière mise à jour : 3 décembre 2025