GODOY Manuel, prince de la Paix (1767-1851)
Espagne

portrait en garde du corps par Francisco Folch de Cardona, 1788
Premier ministre espagnol, « prince de la paix »

Manuel Godoy, de son nom complet Manuel de Godoy Alvaréz de Faria Rios Sanchez Zarzosa, principe de la Paz y de Basano, duque de Alcudia y de Succa, nait le 12 mai 1767 à Badajoz (Espagne), dans une famille pauvre mais noble, plus riche de ses quartiers de noblesse que d’écus.

C’est un jeune homme de belle tournure, instruit, élégant, beau parleur, charmant, possédant beaucoup d’esprit. C’est aussi un séducteur, très apprécié des femmes. Il part de bonne heure à Madrid chercher fortune. Il s’engage dans la garde royale en 1787. Là, Marie Louise de Parme, la femme de l’héritier du trône, le remarque rapidement.

Devenue très intime avec celle-ci, il sait captiver de même le Roi ; dès lors sa carrière est vertigineuse. En 1788, Charles IV d’Espagne monte sur le trône et nomme en 1792, Godoy premier ministre. Sa première décision est de tenter de venger le Roi Louis XVI, mais sa tentative échoue et un conflit s’engage avec la France, au début avec quelques succès.

Mais ensuite une série de défaites se terminent par le traité de paix de Bâle. Godoy renforce ses liens avec la France par le traité de San Ildefonso. Après la défaite navale du Cap Saint Vincent en 1798, Manuel Godoy doit démissionner, mais conserve son influence. Il revient au pouvoir en 1801 et s’allie avec la France pour envahir le Portugal, allié de l’Angleterre.

On connait cette guerre comme « la guerre des Oranges » : elle se termine par la capitulation du Portugal. En 1802, par le traité d’Amiens, les intérêts de l’Espagne sont sacrifiés, ce qui entraîne une forte opposition au Roi Charles IV. Manuel Godoy, contre vents et marées, réussit à maintenir une certaine neutralité de l’Espagne.

Mais, il s’allie de nouveau avec la France et la marine espagnole alliée à la flotte française subit une nouvelle défaite à Trafalgar. Malgré tout, il reste fidèle à ses relations avec l’Empereur Napoléon, ce qui aboutit au traité de Fontainebleau en 1807. Le Portugal, par ce traité, est démembré entre la France et l’Espagne.

Napoléon, une fois de plus trahit l’Espagne. Dès lors, l’opposition ulcérée renverse Charles IV au profit de son fils Ferdinand. Godoy essuie des tentatives d’assassinat sur sa personne, il ne doit son salut qu’au vieux Roi Charles qui le sauve d’une mort certaine en abdiquant en faveur de son fils Ferdinand.

En 1808, après l’entrevue de Bayonne, l’Empereur Napoléon arrête Ferdinand, Charles IV s’enfuit alors avec Manuel Godoy à Rome où il demeure avec lui jusqu’à la mort de Charles survenue en 1819, et de celle de Marie Louise qui suit son royal époux au tombeau peu de jours après.

Dès lors, Manuel Godoy s’installe à Paris où il vit modestement grâce à une pension de cinq mille francs que lui octroie Louis-Philippe. Pendant son exil, il écrit ses «Mémoires» parues à Madrid en 1836-1838 et 1842. Il meurt à Paris le 4 octobre 1851.

Titres : Prince de la Paix.

Sources : -. Date de création : 2006-06-01.

Monument

Monument :

La stèle est ornée d’un médaillon en marbre non signé ni daté représentant Godoy de profil.

Inscriptions :

(Espagnol) DON MANUEL GODOY, principe de la Paz, duque de la Alcudia, yacio en Badajoz, a 12 de mayo de 1767, fallecio en Paris, a 4 de octubre de 1851.

(Traduction) DON MANUEL GODOY, prince de la Paix, duc d’Alcudia, née à Badajoz, le 12 mai 1767, mort à Paris, le 4 octobre 1851.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 22 janvier 2022