GENTIL Emile (1866-1914)
France

photo en académicien par Atelier Nadar, 1902 - BNF-Gallica
Le fondateur de Fort Lamy, devenue Ndjamena, capitale du Tchad

Émile Gentil voit le jour le 4 avril 1866, à Volmunster (Moselle). Gentil sort diplômé de l’École navale. Après avoir servi dans la Marine, il réalise, comme enseigne, une mission hydrographique au Gabon, entre 1890 et 1892.

Le 27 juillet 1895, il entreprend la remontée du fleuve Congo à bord du Léon-Blot, un vapeur monté sur place. Le Léon-Blot est démonté, transporté à travers la forêt tropicale pour naviguer sur l’Oubangui, le Kemo, son affluent, puis, après un nouveau démontage, le Chari.

En octobre 1897, Emile Gentil signe avec le sultan Gaourang un traité d’alliance qui confie à la France le protectorat sur le Baghirmi pour le protéger de Rabah. Le 20 octobre, il pénètre dans le pays de Rabah et atteint le lac Tchad le 28. Il rentre ensuite en France.

En 1899, son but est de refouler Rabah, qui a défait Gaourang, car ce dernier demande secours en vertu du traité de protectorat. Le 16 août 1899, il atteint Gaoura, où il apprend la mort de Bretonnet, qui dirigeait une mission dans le Chari, tué lors du combat de Togbao le 17 juillet.

Le 28 octobre 1899, il attaque à Kouno la plus importante garnison de Rabah qu’il défait. Le 11 avril 1900, à Mandjafa, il fait sa jonction avec la mission Foureau-Lamy et la mission Joalland-Meynier pour l’affrontement final avec Rabah, qui a lieu le 22 avril 1900. Au cours de celui-ci, le commandant Lamy est tué.

Emile Gentil prend le commandement et fonde, le 29 mai 1900, Fort Lamy, devenue Ndjamena, actuelle capitale du Tchad. Le 5 février 1902, il devient commissaire général du gouvernement au Congo. Il est hostile à la mission Brazza, qui vient enquêter, en 1905, sur des exactions contre des populations indigènes. Malmené par la presse dans l’affaire des massacres du Congo, la commission Lanessan l’innocente néanmoins.

Emile Gentil reste en poste et organise les quatre circonscriptions du Gabon, du Moyen-Congo, de l’Oubangui-Chari et du Tchad, qui formeront l’AEF (aujourd’hui, le Gabon, le Congo Brazzaville, la République Centrafricaine et le Tchad). Il quitte l’Afrique en 1910. Des Comptes rendus de la Société de géographie consignent l’ensemble de ces missions. Emile Gentil décède le 30 mars 1914, à Bordeaux (Gironde). Il repose avec sa femme, la pianiste Rose Depecker (1869-1919).

Hommages : La ville de Port-Gentil (Gabon) porte son nom.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2016-03-11.

Photos

Monument

La stèle, en marbre rose, est ornée d’une palme en bronze, non signée, et d’un médaillon en bronze signé par Ernest Bussière et dédicacé à Gentil, le 6 mai 1904.

Inscriptions :

Emile GENTIL, commissaire général, du Congo français, 1866-1914.

Mme Emile GENTIL, née Rose DEPECKER, 1869-1919.
Robert GENTIL, 1906-1983.
Mme Robert GENTIL, née Jacqueline COSTANZO, 1923-2015.
Raymond HAURIE, 1904-1949.
Mme Raymond HAURIE, née Marcelle GENTIL, 1907-2000.
Jean-Claude HAURIE, 1930-1987.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 22 avril 2024