GENLIS, Stéphanie Félicité DUCREST de SAINT-AUBIN, comtesse de (1746-1830)
France

portrait par Marie Victoire Lemoine, 1781 - Collection privée
Créatrice de l'éducation moderne

(Caroline) Stéphanie Félicité Ducrest de Saint-Aubin voit le jour le 25 janvier 1746, à Champcert près d’Autun (Saône-et-Loire). On l’élève dans l’aisance et le confort ainsi que dans le goût des lettres jusqu’à la ruine et la mort de son père.  Le financier La Popelinière l’assiste avec sa mère, ce qui leur permet de continuer à fréquenter le monde.

Stéphanie épouse le comte de Genlis et s’adonna toute entière à la pédagogie. Ses relations et sa passion la conduisent à devenir Gouverneur des enfants du duc de Chartres. Parmi ceux-ci figure le futur roi des français, Louis-Philippe. Elle est la nièce de Madame de Montesson qui est la maîtresse de Philippe d’Orléans (père de Philippe-égalité). Mme de Genlis devient en 1772, dame d’honneur de la duchesse de Chartres.

Dès 1779, elle commence à écrire. Son œuvre littéraire est très abondante : romans, ouvrages de pédagogie et surtout ses volumes de «Mémoires». La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, la réjouit ainsi que le clan des Orléans, de l’affaiblissement de la branche aînée des Bourbons.

On prétend que c’est sur le conseil de Mme de Genlis que le duc d’Orléans refuse de prendre le pouvoir après l’arrestation de Louis XVI à Varennes (juin 1791). Mme de Genlis comprend à la chute des Girondins le 2 juin 1793, que les espoirs de voir les Orléans sur le trône sont anéantis. Elle est compromise lors de la défection de Dumouriez. Mme de Genlis apprend la mort de son époux le 31 octobre 1793, et cinq jours plus tard l’exécution de Philippe-égalité.

Elle se réfugie en Angleterre, puis en Belgique, puis en Suisse et enfin en Allemagne. Haïe par les émigrés, elle tente de se justifier en 1796, dans un «Précis» de sa conduite, de sa complicité avec Dumouriez et de sa participation au complot orléaniste. Radiée de la liste des émigrés en 1801, elle revient à Paris. Napoléon lui accorde une pension de six mille livres et un logement à la Bibliothèque de l’Arsenal. Cela fait dire alors qu’elle est à la solde du nouveau régime.

Tout semble lui sourire jusqu’à la malencontreuse publication de son «Histoire de Henri le Grand». A la restauration, elle rentre en grâces et elle poursuit ses nombreuses activités littéraires. Elle prépare alors la rédaction de ses «Mémoires».

Elle a la joie, avant de mourir, de voir un Orléans monter sur le Trône en 1830 (Louis-Philippe Ier). Mme de Genlis est un pédagogue remarquable, une créatrice de l’éducation moderne, avec une très forte personnalité. Stéphanie de Genlis décède à Paris, le 31 décembre 1830.

Sources : -. Date de création : 2005-12-15.

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Monument

La comtesse de Genlis repose dans une concession qui est un don du roi Louis-Philippe. Le tombeau a été restauré mais la plaque de marbre comprend une erreur d’un jour dans sa date de mort. Ce tombeau est orné d’un médaillon en marbre signé par Edme Sornet et daté 1843.

Inscriptions :

Stéphanie Félicité, DUCREST de St AUBIN, comtesse de GENLIS, née dans la terre, de Champcert près Autun, Saône-et-Loire, le 25 janvier 1746, morte à Paris, le 1er janvier 1831.

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Date de la dernière mise à jour : 3 juin 2023