GARRAN de COULON Jean Philippe, comte (1748-1816)
France

Jean Philippe Garran de Coulon voit le jour à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), le 10 avril 1748. C’est un homme politique, secrétaire d’Henrion de Pansey et avocat à Paris. Jean Philippe Garran de Coulon prend part à l’agitation précédant la réunion des états généraux. Il devient député suppléant du tiers état de Paris. Membre du comité insurrectionnel, c’est lui qui livre Jacques de Flesselles à la populace qui l’assassine.

Membre de la première puis de la seconde Commune de Paris, il en dirige le comité de recherches, c’est-à-dire la police. Il présente l’insurrection du 14 juillet 1789 comme une conspiration de la Cour. C’est encore lui qui dénonce Thomas de Mahy de Favras en décembre 1789. Élu en 1791 au Tribunal de cassation des Deux-Sèvres, il n’y séjourne guère, ayant été élu député à l’Assemblée législative par Paris.

Il y intervient en faveur des hommes de couleur, conteste au président le droit d’imposer silence au public des tribunes, demande l’élection des juges, mais dénonce aussi la mise en accusation des émigrés comme contraire à la Déclaration des droits de l’homme, exige l’amnistie pour les Suisses de Châteauvieux condamnés aux galères.

Accusateur public près la Haute-Cour d’Orléans, il laisse Claude Fournier-L’Héritier enlever les prisonniers, qu’on devait transférer à Saumur, pour  les ramener sur Paris et les livrer aux massacreurs à Versailles (9 septembre 1792). Comme député à la Convention par le département du Loiret, Jean Philippe Garran de Coulon se montre beaucoup plus modéré. En effet, il ne vote pas la mort du roi et demande un vote à la majorité des deux tiers. Puis il se fait oublier, au Comité de législation, durant la Terreur.

Sous la Convention thermidorienne, il fait accuser Philippe Rühl mais défend Jean-Baptiste Drouet. Par ailleurs, il ne cache pas sa joie de l’échec des émeutes parisiennes. Au Conseil des Cinq-Cents, représentant de la Loire-Inférieure, il défend Napoléon Bonaparte accusé par Dumolard à propos de l’occupation de Gênes et de Venise. Puis il adhère au Coup d’État du 18 brumaire an II (9 novembre 1799). Sous l’empire, il entre au Sénat. Garran de Coulon meurt à Paris, le 19 novembre 1816.

Titres : Comte de l’Empire (26 avril 1808).

Sources : Portail de la Révolution française. Date de création : 2007-11-01.

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Monument

Inscriptions :

[…], GARRAN de COULON, ancien sénateur, […].

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Date de la dernière mise à jour : 18 janvier 2024