FIORI Henri (1881-1963)
France

photo par Mondial Photo Presse, 1932 - BNF-Gallica
Député républicain-socialiste d'Alger de 1919 à 1928 et de 1932 à 1942.

Henri Fiori voit le jour le 20 février 1881, à Alger (Algérie, alors française). Il passe son enfance à Belcourt, quartier populaire à l’Est d’Alger. Son père, Orazio Fiori, travaille aux chemins de fer. Sa mère, Marie Mestre, est fille de cordonnier.

Il grandit également dans un milieu d’instituteurs républicains, autour de ses oncles Jean et Laurent Fiori. Orphelin de père à sept ans, il quitte l’école à onze ans et demi pour devenir ouvrier-typographe à Alger, afin de faire vivre sa famille.

Il devient ensuite modeste fonctionnaire des Douanes, de 1904 à 1908. C’est l’un des premiers, en 1906, à rejoindre la section algérienne de l’Union Générale des Agents du Service Actif des Douanes de France et des Colonies, groupement corporatif marqué à gauche.

Il fondateur son organe mensuel, Le Douanier Algérien, où il se distingue déjà par sa bonne humeur légendaire. Ainsi, il compose un hymne pour l’association intitulé La Marseillaise des douaniers, sur l’air de La Marseillaise.

Grâce à sa persévérance, il réussit à faire triompher quelques revendications en faveur de ses collègues. Mais il finit par gêner l’administration et, menacé de disgrâce, il donne sa démission des Douanes.

Il épouse, en avril 1904, Emma Caridi, fille d’un restaurateur napolitain. Ils auront trois enfants, Lys, Hermann et Charles Fiori, deux jumeaux. Lys sera commissaire de police, Charles journaliste et Hermann directeur adjoint de l’Hôpital Psychiatrique d’Alger.

Lors de la première guerre, il a 33 ans et est mobilisé comme sous-lieutenant au 1er Régiment de marche de Zouaves. Promu Capitaine en mai 1915, il se distingue par sa bravoure, son courage et sa bonne humeur. Il collabore au journal du front La Chéchia, et écrit des pièces de théâtre aux armées qui connaissent un certain succès

Le 25 octobre 1916, pendant la bataille de la Somme, il est grièvement blessé. Des éclats d’obus lui pénètrent dans le crâne. Fiori est trépané, mais il se remet assez vite.

Après la guerre, de retour à Alger, il se présente aux législatives de novembre 1919 comme candidat indépendant et républicain. Il crée alors un petit journal socialisant, Le Réveil d’Alger. Il remporte facilement l’élection devenant ainsi l’un des deux députés du département d’Alger.

Lors de quatre mandats, il se distingue par son action soutenue et victorieuse en faveur du rétablissement de l’anisette – alors interdite en Algérie –. Il obtient sa légalisation en octobre 1922, ce qui le fait devenir une véritable idole. Proche d’Edouard Daladier, c’est un partisan fervent du Front populaire.

Mobilisé comme lieutenant-colonel au début de la seconde guerre, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, le 10 juillet 1940. Mais il manifeste, très tôt, son opposition au gouvernement de Vichy et entre en contact à partir de 1942 avec la Résistance, à l’Organisation Civile et Militaire (OCM).

Henri Fiori, célèbre pour son caractère sociable, sa truculence, sa bonhomie personnifie, en quelque sorte, le Français d’Algérie d’extraction populaire.

Il meurt le 14 janvier 1963, à Paris

Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-12-19.

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Date de la dernière mise à jour : 3 janvier 2023