FAUCHER Léon (1803-1864)
France

Ministre du travail dans le gouvernement de Louis Napoléon (1848-1851)

Léon Faucher voit le jour en 1803. Agrégé de philosophie en 1827, la révolution de 1830 le pousse dans le journalisme militant aux côtés des Libéraux. Il fait partie de l’équipe du «Temps» de 1830 à 1833. Puis devient rédacteur en chef du «Constitutionnel», pour peu de temps. Le lancement raté du «Bien Public», provoque un désastre financier. De plus, son indépendance politique crée un désaccord avec le «Constitutionnel», qu’il quitte. Il rejoint le «Courrier français», où il est rédacteur en chef de 1839 à 1842.

Politiquement il appartient à la gauche royaliste et prêche la modération aux libéraux extrémistes. Après avoir quitté le Courrier français, il s’intéresse surtout à l’économie. Il prône la constitution d’une union douanière entre les pays latins pour contrecarrer le Zollverein. Devant les difficultés pour mettre en œuvre cette  mesure, il limite sa proposition en 1842 à une union douanière entre la France et la Belgique.

En 1843, il se rend en Angleterre pour y étudier le système social anglais. Il publie ses conclusions en 1845 dans «Etudes sur l’Angleterre» en 2 volumes, originellement publiés dans la «Revue des deux Mondes». Il aide à l’organisation de l’association bordelaise pour le libre-échange et c’est en défenseur du libre-échange qu’il est élu député de Reims en 1847.

Après la Révolution de 1848, il siège à l’Assemblée constituante comme représentant de la Marne. Il s’oppose à plusieurs propositions des Républicains : limitation du temps de travail, création d’instance nationales d’aide sociale à Paris, abolition de la peine de mort etc. Sous la présidence de Louis Napoléon, il devient ministre du travail, puis ministre de l’intérieur. Mais il est censuré par l’Assemblée à la suite de la découverte d’une circulaire qu’il a adressée aux préfets pour infléchir le résultat des futures élections.

Il démissionne le 14 mai 1849. Il redevient ministre de l’intérieur en 1851, jusqu’à ce que Napoléon fasse connaître son intention de recourir au suffrage universel. Après le coup d’Etat, il refuse de siéger à la commission consultative créée par Napoléon III. Elu à l’ASMP en 1849, son retrait de la vie politique lui permet de se consacrer à nouveau aux études économiques.

Il épouse Alexandrine Wolowska (1812-1905), élève de Chopin et cofondatrice de la Société de Bienfaisance des Dames Polonaises. Elle est la fille de François Wolowski (1786-1844), député de la Diète polonaise, et la sœur de Louis Woloswki (1810-1876), économiste et homme politique d’origine polonaise et de Casimir Wolowski (1813-1877), tous deux enterrés aussi dans cette division. Revenant d’une cure en Italie en 1854, il meurt de la typhoïde à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Sources : : Zaworonko-Olejniczak (Hanna) En terre d’exil, Tombeaux polonais dans les cimetières de Paris et de Montmorency, 2011,p. 32 ; Wikipedia. Date de création : 2007-01-17.

Photos

Monument

Inscriptions : (sur la colonne) Léon Faucher

(sur la base) Né à Limoges le 8 septembre 1803. Mort le 14 décembre 1854. Alexandrine WOLOWSKA veuve Léon FAUCHER 21 janvier 1812 3 mai 1905.

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Date de la dernière mise à jour : 5 janvier 2024