Joseph Ange Durighello voit le jour à Saïda (Syrie) le 17 novembre 1863. C’est le fils d’Alphonse Durighello (1822-1896), vice-consul de France à Saïda. Celui-ci fait, en janvier 1855, à Saïda, une découverte sensationnelle : le sarcophage d’Eshmounazor. C’est aussi le neveu de Charlotte Marie Victoire Durighello (1809-1875), épouse en troisième noces du docteur Gustave Adolphe Haage-Bey (1806-1874).
Alphonse Durighello est un collaborateur précieux pour Ernest Renan, lors de sa mission de Phénicie (1860-1861). Il transmet sa passion de l’archéologie à ses deux fils, Edmond (1854-1922) et Joseph. Edmond découvre, avec son père, en 1881, le fameux Mithreum de Sidon. Il fait ensuite surtout des fouilles clandestines dans un but mercantile.
Joseph, lui, se qualifie d’explorateur et devient un marchand qui alimente les grands musées et les collectionneurs d’Europe et des États-Unis. Il donne au Louvre le vase en argent d’Emèse (Homs, aujourd’hui, en Syrie) et deux tablettes militaires de Fik (Israel) et il lui vend des Aphrodites.
Il épouse Xaverine Dubost (1884-1922). Sans ressource après la mort de sa femme, il intente un procès au Louvre pour tenter de récupérer ses dons, en vain. A sa mort, ses derniers objets sont vendus.
Il décède le 18 septembre 1924, à Paris. Il repose avec sa femme, Xaverine Dubost (1884-1922).
Après être passé en de nombreuses mains, un bronze romain de 68 cm montrant Apollon en train de jouer de la cithare refait surface en 2019. Le Louvre sollicite alors la générosité de chacun pour réunir près de 7 millions d’euros et l’acheter.
Merci à Barbara Ras Wechsler pour ses compléments sur cette notice.
Sources : Geneanet. Date de création : 2022-01-09.
