Jean-François Pierre Cécile Dudon voit le jour le 16 juin 1778, à Bordeaux (Gironde). Fils et petit-fils de procureurs généraux au parlement de Bordeaux, son père périt sur l’échafaud en 1793 et on confisque ses biens.
Il sert dans l’Armée des Pyrénées-Orientales sous Dugommier grâce à la protection de ses amis. Après la paix de Bâle, il entre au ministère des Relations extérieures, sous le ministre Colchen. Le ministre Delacroix le destitue, puis Talleyrand le réintègre. Rappelé dans l’armée, il prend part aux campagnes de Hollande et du Rhin, sous le général Moreau.
Il devient auditeur au conseil d’état en 1803, puis substitut près le tribunal de la Seine l’année suivante.
Intendant général à l’armée du Nord en 1809, il passe maître des requêtes au conseil d’état en 1810. Puis il passe procureur général du Conseil du Sceau. En 1814, le gouvernement provisoire le charge de réclamer à Marie-Louise les sommes emportées par elle sur l’avis du conseil de régence. Puis Talleyrand le fait nommer conseiller d’État et membre de la commission chargée de l’administration des départements occupés par les troupes alliées à la seconde Restauration.
Dans la session législative de 1815-1816, il soutient à la chambre des députés, comme commissaire du roi, la discussion du budget. Le 13 novembre 1820, il se fait lire député de l’Ain. Il prend place à l’extrême-droite et défend tous les projets de loi réactionnaires du moment. Reconnaissant ses services, Villèle le rappelle en service ordinaire au conseil d’État, à la section du contentieux.
Réélu le 6 mars 1824, il demande l’annulation de l’élection de Benjamin Constant. Puis il combat la conversion des rentes proposée par le ministère Villèle. Il vote ensuite pour la loi du sacrilège et il préside la commission chargée d’examiner le projet de loi Peyronnet sur la presse, en 1827. Puis il soutient presque à lui seul le poids de la discussion contre l’opposition et remplace Bonnet comme rapporteur. Il se montre alors encore plus réactionnaire que les ministres.
Il ne se représente pas aux élections générales de 1827 et le ministère Martignac en 1828 l’exclue du Conseil d’État.
Le 27 février 1830, il se fait réélire député, pour le département de la Loire-Inférieure. Il soutient le ministère Polignac et est nommé, en mai 1830, ministre d’état et membre du conseil privé. Puis, grâce à l’appui de l’administration, il se fait réélire député, aux élections générales du 3 juillet suivant, dans deux départements, la Loire-Inférieure et l’Ain.
La révolution de juillet 1830 arrivant avant la réunion de la Chambre, il ne se présente pas pour occuper son siège législatif. C’est alors qu’il voyage en Angleterre et en Italie et est considéré comme démissionnaire le 25 septembre 1830.
Il meurt le 26 mars 1857, à Paris. Il repose avec le vicomte Joseph Maurice Pernety (1844-1920), haut fonctionnaire, sans que nous sachions le lien entre eux.
Distinctions : chevalier (30 juin 1811), officier (7 mars 1816) de la légion d’honneur.
Titres : baron de l’empire (22 septembre 1803).
Sources : Base Léonore (Légion d‘honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2025-10-25.
