DESBUREAUX Charles François, baron (1755-1835)
France

Charles François Desbureaux voit le jour le 13 octobre 1755, à Reims (Marne). Soldat dans le régiment de la Reine-Infanterie le 20 décembre 1773, puis caporal le 25 mars 1774, il fait la campagne navale de 1778. Il devient sergent le 26 septembre 1780, fourrier en 1781, puis obtient son congé absolu le 21 avril 1784. Élu chef de division de la garde nationale de Reims, il doit, lors de l’invasion de la Champagne par les armées ennemies, en mars 1792, organiser et commander les troupes de nouvelle levée.

L’activité, l’habileté qu’il déploie dans cette circonstance lui valent le grade d’adjudant-général chef de bataillon le 1er octobre de la même année. Il sert d’abord au camp de Chalons. Puis il passe successivement aux armées des Ardennes, du Nord, de la Moselle et de Rhin-et-Moselle, pendant les campagnes de 1792 à l’an III. Général de brigade le 16 août 1793, il passe général de division le 20 septembre 1793. Il se trouve au blocus de Maubeuge.

Puis il prend le commandement de trois divisions destinées à l’attaque de Charleroi. Il passe, ensuite, avec un corps de troupes de 16 000 hommes à l’armée de la Moselle pour le blocus de Landau et à la reprise des lignes de Wissembourg. Le 4 prairial an II, il soutient la division Ambert, vivement attaquée par les Prussiens devant Kaiserslautern. Il arrête l’ennemi et opère sa retraite sans avoir été entamé.

Vers cette époque se forme l’armée de Sambre-et-Meuse. Le général Desbureaux reçoit l’ordre de défendre le pays compris entre la Sarre et la Moselle, de couvrir les places de Sarre-Libre et de Thionville. Il doit aussi se jeter dans Thionville pour la défendre jusqu’à la dernière extrémité en cas de siège. Lors de la marche de l’armée de la Moselle sur Trèves, il commande la division du centre. Il fait à l’ennemi un grand nombre de prisonniers et emporte de vive force la batterie du pont de Consarbrück.

L’armée se porte ensuite sur Mayence et y passe l’hiver. Non compris dans le travail d’organisation du 25 prairial an III, il rentre dans ses foyers avec le traitement de réforme le 1er messidor suivant. Remis en activité le 5 thermidor an VII, il a alors le commandement de la 12e division militaire. Les Vendéens ont repris les armes. Desbureaux parvient à rétablir l’ordre dans sa division. Il bat et disperse de nombreux rassemblements d’insurgés, notamment le 12 brumaire an VIII aux Aubiers. Là, il leur tue 500 hommes.

Il reçoit, le 11 frimaire, l’ordre de se rendre à l’armée gallo-batave. A son arrivée à Paris, il trouve un contrordre qui le renvoie dans l’ouest de la France, où l’insurrection a reparu. Desbureaux y reste jusqu’au 1er ventôse an IX, époque à laquelle il est de nouveau placé en traitement de réforme. Il est mis à la disposition du ministre de la marine le 30 brumaire an X. Il part donc pour Brest le 18 nivôse suivant, afin de prendre le commandement de la deuxième expédition de Saint-Domingue.

Rentré en France le 20 germinal an XI, il est maintenu en activité par décision du premier Consul du 30 messidor. On l’appelle au commandement de la 7e division militaire le 30 fructidor an XIII. Il passe à celui de la 5e division militaire le 10 novembre 1806. Il continue d’exercer ses fonctions jusqu’à ce que Napoléon Ier revienne de l’île d’Elbe. Mais une ordonnance royale du 11 septembre 1815 prononce son admission à la retraite.

Il décède à Paris, le 26 février 1835.

Titres : baron de l’Empire (5 août 1809).

Distinctions : légionnaire (germinal an XII), officier (27 décembre 1810), commandeur de la Légion d’honneur (27 décembre 1814).

Sources : Mullié (Charles) Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer, de 1789 à 1850, Paris, 1852 ; Moiroux (Jules) Guide illustré du cimetière du Père Lachaise, Paris, 1922 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2015-02-26.

Monument

Le monument est signé par l’entrepreneur Bourdon.

Inscriptions : Famille JAMONT

Le, général, de division, baron DESBUREAUX, commandeur, de la légion d’honneur, né à Reims, le 13 octobre 1755, décédé à Paris, le 26 février 1835.

Les morts vont vite, ils se pressent en foule
Pour obéir à l’implacable Arrêt :
Espoir, Bonheur, Tout ici bs s’écroule.
Tout s’engloutit, s’efface et disparait.
Pleurons nos Morts, chaque instant qui s’écoule
Ne nous rend rien et nous laisse un regret. (Mme Mengin Lecreux)

Edouard JAMONT, 25 mars 1912 – 13 mars 1971.
Louis JAMONT, 6 aout 1954 – 25 septembre 1983.
Suzanne JAMONT, née COULOMBEL, 5 octobre 1924 – 4 aout 2007.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 21 septembre 2023