DERVAUX Ernest Omer Louis (1843-1917)
France

Ernest Omer Louis Dervaux voit le jour à Condé-sur-L’escaut (Nord), le 28 juin 1843. C’est le fils de Ferdinand Marie Joseph Dervaux (1806-1861) et de son épouse Stéphanie Adélaïde Elisa Lefebvre (1812-1870).

Ingénieur des Arts et Manufactures, il hérite de la boulonnerie Dervaux, créée en 1828 par son père à Vieux-Condé (Nord). En 1868, il remplace complètement l’outillage ancien de l’usine. Les dix années suivantes, il triple la surface de l’usine et remporte des marchés en Belgique, Allemagne, Espagne, Russie … Il écoule plus de 4 000 tonnes par an de produits en acier ! Ensuite, il adopte les nouveaux procédés Ponsard puis Bessemer.

En 1870, il produit des fusils puis en 1876 il construit un nouvel atelier pour le refoulement du fer à froid. La société obtient le marché des 2.500.000 rivets de la Tour Eiffel ainsi que celui des tirefonds pour le Transsibérien. Elle offre des bénéfices sociaux inhabituels à l’époque (instruction gratuite des enfants des deux sexes, caisse de retraite …).

Il épouse, le 20 juin 1871, Pauline Ibled. Ils auront cinq enfants : Paul (1872-1891), Albert Ferdinand Pierre (1880-1965), Marthe Stéphanie (1884-1950), Marthe Stéphanie (1884-1950) et Alice Pauline Louise (1887-1971). La sœur de Pauline avait déjà épousé son frère Louis. C’étaient les deux filles d’un industriel du chocolat installé à Mondicourt (Pas-de-Calais).

Ils habitent 176 boulevard Saint-Germain, à Paris et passent chaque été, pendant 38 ans, dans leur château de Senningen (Luxembourg).

Par ailleurs, il est aussi conseiller général du Nord puis sénateur.

Pendant la guerre de 1914-18, les allemands ont besoin de l’usine pour y réparer leurs camions. Ils expédient en Allemagne un certain nombre de machines et entassent les autres en vrac dans l’atelier à écrous. Mais l’usine est anéantie et Ernest découragé.

Il décède le 8 aout 1917, 17 rue Alquier, à Vichy (Allier), où il est inhumé provisoirement. Ensuite, on le transporte, le 29 juin 1920, au cimetière du Montparnasse. Puis il rejoint cette chapelle le 24 octobre 1923, avec Antoinette Victorine Dervaux, née Berthier, et son épouse, Pauline Ibled.

Son fils Albert, ingénieur centralien, relance la société après la guerre.

Distinctions : chevalier (20 octobre 1878) de la Légion d’honneur.

Sources : Archives départementales de la Seine (Registre des entrées du cimetière) ; Archives départementales de l’Allier (Décès de Vichy) ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; Geneanet. Date de création : 2022-11-25.

Photos

Monument

La chapelle a un toit ovale supporté par une rangée de colonnettes adossée à trois statues d’anges assis et tenant des colombes. Sur le mur de côté figure un bas-relief en marbre avec une Crucifixion avec deux femmes. Les chapiteaux des deux colonnes de l’entrée représentent des anges.

La porte, à base d’une grille en bronze, représente une croix, sur un sablier, avec, au centre, un cœur et la couronne d’épines, et, au pied, deux oiseaux et une guirlande de fleurs.

Le monument est signé par le sculpteur  P(aul) Moreau-Vauthier, l’architecte P. Hardt et l’entrepreneur J. Poulain. C’est un superbe monument, d’un style s’inspirant vaguement du roman.

Inscriptions : Famille DERVAUX

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Date de la dernière mise à jour : 20 mai 2025