Eugène François Cléray voit le jour en 1828, à Saint-Cyr (Seine-et-Oise). Sa famille déménage à Paris en 1840.
Délégué de la 15ème brigade des Ateliers nationaux, il participe activement à la Révolution de 1848. Il aide à la prise de la mairie du 9ème et à la défense de certaines barricades. Arrêté après les Journées de Juin, on l’envoie en Algérie (alors française) et il passe sept ans à la kasbah de Bône puis de Lambèse malgré une tentative d’évasion ratée le jour de son arrivée.
Gracié le 18 novembre 1854, il rentre à Paris. Il se alors remet à exercer son métier de fabricant de peignes en écaille. Il devient aussi un agitateur connu de l’opposition républicaine au Second Empire. Ainsi, il participe, par exemple, aux troubles après l’enterrement du journaliste Victor Noir, le 12 janvier 1870. Puis, le 14 août, avec un groupe mené par les amis de Auguste Blanqui, Ernest Granger, Émile Eudes et Gabriel Brideau, il attaque la caserne des pompiers de la Villette. Ils veulent y dérober des armes à feu et déclencher l’insurrection dans la capitale.
L’attaque échoue et Blanqui, bien que pas directement impliqué, est recherché par la police. C’est d’abord chez Paul Dubois puis chez Cléray qu’il se cache, celui-ci l’ayant déjà caché auparavant pendant quelques mois.
Le 4 septembre, il rejoint le bataillon de fédérés de son arrondissement puis se fait élire, le 7 novembre 1870, adjoint du maire du 3ème arrondissement de Paris. Refusant la capitulation face à l’Allemagne, il rallie la Commune de Paris et se présente durant les élections du 26 mars. Mais il n’obtient que 5 698 voix dans le 3ème arrondissement et n’est pas élu. Il quitte Paris en avril 1871 pour Tours.
Puis, rentré à Paris, le 6 avril 1873, il se fait élire conseiller municipal de Paris, à Paris (3ème) et le reste jusqu’en 1877. Il est, ensuite, élu au Conseil général de la Seine. Il meurt en 1882.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-01-07.