CHU Teh-Chun (1920-2014)
Chine

Chu Teh-Chun voit le jour le 24 octobre 1920, à Baitou Zhen dans la province de l’Anhui (Chine). Chu Teh-Chun  est fils et petit-fils de médecins, lettrés et collectionneurs de calligraphies et de peintures chinoises. Il entre en 1935 à l’école des beaux-arts de Hangzhou où il est l’élève de Lin Fengmian. Chu y fait plus de cinq cents aquarelles des paysages du lac de l’Ouest dans le style traditionnel chinois pendant son temps libre.

Il pense s’orienter vers cette peinture. Mais l’école de Hangzhou n’a pas de section peinture chinoise et il se dirige vers la peinture occidentale. Pendant son service militaire, il rencontre Wu Guanzhong qui devient son ami. Le 27 juillet 1937, survient la guerre sino-japonaise, provoquant l’exode des universités vers l’ouest de la Chine.

Il atteint, en 1939, Kunming dans le Yunnan puis s’établit à Songlinkang dans le Sichuan où professeurs et étudiants arrivent en 1940. Il devient professeur assistant dans sa propre école, en 1941, et professeur titulaire en 1942 à l’université de Nankin repliée près de Chongqing. En 1949, Il s’installe à Taipei, et devient professeur à l’école d’industrie, section architecture.

En 1951, il y est professeur à l’université normale nationale où il enseigne la peinture occidentale. Le 29 mars 1955, Chu Teh-Chun embarque de Taïwan pour l’Europe, en compagnie de sa femme, Tung Chi-Chao, artiste comme lui. Il passe par Hong-Kong, Saïgon, Ceylan, Port Saïd, Le Caire où il découvre l’art égyptien qui le passionne alors. Il débarque, le 5 mai 1955, à Marseille et s’installe finalement à Paris.

Chu peint des paysages de Paris, dessine à l’Académie de la Grande Chaumière, visite le Musée du Louvre, les galeries et les expositions. Un voyage en Espagne lui fait découvrir le Prado et Goya, Tolède et les œuvres du Greco. En 1956, il découvre de visu l’art abstrait, notamment lors de la rétrospective Nicolas de Staël. De 1956 à 1961, il rencontre ses premiers succès à Paris, et dès 1964, sa réputation se propage à l’étranger à l’occasion d’expositions au Carnegie Museum of Art de Pittsburgh (Etats-Unis), à Jérusalem, à Athènes et, en 1969, à la Biennale de São Paulo.

En 1976, il renoue avec la calligraphie qu’il a pratiquée dans sa jeunesse. En 1979, il revoit à Paris son ancien professeur, Lin Fengmian lors d’une exposition au Musée Cernuschi. Il revoit également son ami le sculpteur Liu Kaiqu, venu en délégation artistique à Paris. Il renoue alors ses relations avec les artistes de la Chine continentale tels que Wu Guanzhong. En 1983, il siège au jury de l’Université chinoise de Hong Kong.

Il fait un voyage à Pékin, où il est invité par l’Union des artistes de Chine. Sa renommée, partie d’Occident, s’étend maintenant à l’Asie. En 1987, le Musée national d’histoire de Taipei (Taïwan) lui organise une grande exposition rétrospective. Cela lui permet, pour la première fois depuis trente-deux ans qu’il a quitté son pays, de montrer l’ensemble de son œuvre.

En 1991, il s’installe à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), où il aura également son atelier. Il crée une estampe pour la Roseraie du Val-de-Marne et participe au projet « Les yeux fertiles », dont l’initiative revient à Raoul-Jean Moulin, en hommage au poète Paul Éluard. Ces œuvres entrent au MacVal (musée d’art contemporain du Val-de-Marne), à Vitry-sur-Seine. Chu Teh-Chun devient membre, le 17 décembre 1997, de l’Académie des beaux-arts, au fauteuil de Jacques Despierre.

Il en devient le doyen après la mort de Marc Saltet en 2008. L’Association française d’action artistique organise une exposition rétrospective de ses œuvres, de 1997 à 1998, au musée des beaux-arts de Pékin, puis de Hong-Kong, de Kaohsiung (Taïwan) et de Taipei (Taïwan). En 2002, il crée La Symphonie festive pour l’opéra de Shanghai. Elle est accrochée dans le hall d’entrée de l’Opéra et son inauguration a lieu le 27 août 2003.

Entre le 29 mai 2006 et le 11 décembre 2008, il travaille à la manufacture nationale de Sèvres. Chu y réalise des céramiques, prenant pour base de la porcelaine chinoise blanche, et y ajoutant du bleu de cobalt, comme les Persans, et de l’or dans la tradition européenne. Il s’inspire de la tradition de la dynastie Song pour les motifs. Il nomme la totalité de son œuvre de 56 vases « De neige, d’or et d’azur ».

Celle-ci est exposée dans la rotonde du musée Guimet, à Paris, du 10 juin au 7 septembre 2009. En mars 2010, il a une rétrospective, alors qu’il a 90 ans, au musée national de Chine, à Pékin. Chu Teh-Chun meurt à Paris, en 2014 à 93 ans. Son fils cadet, Yvon Chun, organise la première exposition posthume sur le thème des « Amours océanes » est organisée par  d’avril à octobre 2015 à la fondation Monticelli à Marseille.

Sources : Wikipedia. Les bleus de Chu Teh Chun. Symphonie festive. Date de création : 2017-02-22.

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Monument

Inscriptions :

CHU Teh-Chun, peintre, membre de l’Institut, Académie des Beaux-Art,s 1920 – 2014.
J’ai aimé parcourir le chemin à tes côtés.

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Date de la dernière mise à jour : 1 août 2024