CHARENSOL Georges (1899-1995)
France

Georges Charensol voit le jour le 26 décembre 1899 à Privas (Ardèche). À 16 ans, il part en apprentissage d’horloger à Crest (Drome), puis à Lyon (Rhône) et Paris. Là il se forme aux choses de l’art et prend conscience que le cinéma en est un. En 1918, à Paris, il fait la connaissance du milieu des Lyonnais : Louis Touchagues, Henri Béraud, Marcel Achard, Henri Jeanson, Pierre Scize.

Grâce à Pierre Scize, il entre, en 1923, comme secrétaire de rédaction dans les journaux : Paris-Journal, Théâtre et Comoedia illustré. Il y rencontre René Clair qui devient un grand ami. Puis il est figurant dans le film Entr’acte puis dans le ballet Relâche des Ballets suédois, créé en 1924 par Picabia et Erik Satie au Théâtre des Champs-Élysées.

Il fréquente Aragon et les surréalistes et participe à la revue de Florent Fels, L’Art vivant. Il entre en 1925 comme secrétaire de rédaction aux Nouvelles Littéraires sous la direction de Maurice Martin du Gard. Cofondateur en 1926 du prix Renaudot qui couronne entre autres Louis Aragon, Marcel Aymé et Louis-Ferdinand Céline, il le quitte en 1984. Il fait la connaissance des peintres Marc Chagall, Georges Rouault, Moïse Kisling, Pascin, Marcel Gromaire, Maurice de Vlaminck, André Derain et du marchand-mécène Ambroise Vollard.

Georges Charensol part pour l’Espagne, en 1930, comme correspondant de Vu et Le Soir en pressentant la révolution espagnole. Il se marie en 1935 avec Rose Monier (décédée en 1978). En 1937, il est cofondateur du prix Louis Delluc, qui couronne Les Bas-fonds de Jean Renoir. Il devient directeur littéraire de l’Intransigeant, collabore au Matin, et participe à Radio Luxembourg en 1938 avec Paul Gilson. En 1940, Les Nouvelles littéraires se sabordent, pour reparaître en 1945.

Pendant cette période il est fonctionnaire au ministère de la Famille en Ardèche. A la libération, il reprend la rubrique cinéma et devient, en 1949, rédacteur en chef des Nouvelles Littéraires. C’est aussi un des jurés du Festival de Cannes. Il crée à Paris Inter en 1946 l’émission-magazine l’Art et la Vie. Il fait la connaissance de Robert Bresson, Henry de Montherlant, Léon-Paul Fargue.

Dès 1958, il participe en tant que critique cinéma au Masque et la Plume et laisse le souvenir de ses joutes avec Jean-Louis Bory (cette page radiophonique est mise en scène par François Morel dans sa pièce Instants critiques (2011)). En 1962, il quitte la rédaction en chef des Nouvelles Littéraires puis la chronique cinéma à la disparition du journal en 1984. Il collabore ensuite à L’Événement du jeudi.

Georges Charensol décède à Paris, le 15 mai 1995.

Distinctions : grand-officier du Mérite, officier des Arts et des Lettres.

Sources : Wikipédia. Date de création : 2019-12-26.

Monument

Photos


Date de la dernière mise à jour : 1 août 2021