Jacques Cellérier voit le jour le 11 novembre 1742, à Dijon (Côte-d’Or). Fils d’aubergistes, élève de Nicolas Lenoir, dont c’est un parent, il poursuit sa formation d’architecte à l’Académie royale d’architecture. En compagnie de son ami le sculpteur Jean Antoine Houdon, il est pensionnaire du roi à Rome avant de devenir ingénieur de la généralité de Paris. On retient surtout de son œuvre les hôtels particuliers et les théâtres.
Partisan des lumières, il dessine l’imposant char funèbre qui transporte les cendres de son ami Voltaire au Panthéon, en 1791. En 1790, il réalise les dessins pour l’arc de triomphe du Champ-de-Mars pour la fête de la Fédération. En 1800, à l’occasion de la célébration du Traité de Mortefontaine entre la France et les États-Unis, il procède à la réfection du théâtre du château de Mortefontaine.
Napoléon le charge en 1807 d’ériger, place de la Bastille, un monument à la gloire de ses victoires sur les Anglais et les Russes. Il est finalement remplacé pour ce projet par Jean Antoine Alavoine. En 1813, il réutilise le style gothique pour la première fois depuis l’achèvement de la Cathédrale Sainte-Croix d’Orléans. La basilique Saint-Denis se voit ainsi dotée d’une chapelle gothique richement décorée. Jacques Cellérier décède en 1814, à Paris.
Œuvres :
à Paris :
- Théâtre de l’Ambigu-Comique, boulevard du Temple (1769) ;
- Hôtel de Verrière, rue Verte-Saint-Honoré (1774) ;
- Hôtel de Mme d’Épinay, rue de la Chaussée-d’Antin (1776-1777) ;
- Maison du duc de Laval, boulevard du Montparnasse (1777) ;
- Maison du prince de Soubise, rue de l’Arcade (1787-1788) ;
- Théâtre des Variétés, boulevard Montmartre (1806-1807).
à Dijon :
- Hôtel de Chartraire de Montigny, rue Vannerie (trésorier des États de Bourgogne) (1779) ;
- Grand théâtre de Dijon, place de la Comédie (la première pierre est posée en 1810, les travaux sont arrêtés en 1814 à cause de la chute de l’empire, ils seront repris en 1823 par l’architecte parisien Valot, la construction sera achevée en 1828) ;
- Hôtel Dampierre, rue de la Préfecture.
à Maisons-Alfort : École Nationale Vétérinaire ;
à Compiègne : Ancienne prison (1773-1778) ;
à Tremblay-en-France : Réfection de l’église Saint-Médard (1781) ;
à Châtenay-en-France : Eglise Saint-Martin (1784-1787) ;
à Saint-Germain-en-Laye : Modification du regard d’Hennemont à Saint-Germain-en-Laye (1787) ;
à Sainte-Geneviève-des-Bois : Eglise (1789-1812) ;
à Mortefontaine : Réfection du théâtre du château de Mortefontaine (1800) ;
à Saint Denis : Restauration de la Basilique de Saint-Denis (1813-1819).
Hommages : Une rue de Dijon porte son nom.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2011-01-31.
Photos
