CARON Gilles (1939-1970)
France

photo anonyme - Fondation Bru

Gilles (Édouard Denis) Caron voit le jour le 8 juillet 1939, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Il grandit à Maisons-Laffitte (Val-d’Oise), avant d’être envoyé en 1946 en pension à Argentière (Haute-Savoie), à la suite de la séparation de ses parents. Il y restera sept ans.

Puis il fait ses études au lycée Janson-de-Sailly, à Paris. En 1958, il suit un cursus d’un an en journalisme à l’École des hautes études internationales à Paris et passe l’été en Yougoslavie, Turquie et Inde en auto-stop.

Appelé pour 22 mois en Algérie au sein du 3ème Régiment d’Infanterie de Marine, son refus de suivre le putsch des généraux d’Alger lui vaut deux mois de prison.

Il épouse Marianne Montely en 1962. Ils auront deux filles, Marjolaine (1963-) et Clémentine (1967-).

Il fait un stage chez Patrice Molinard, photographe de publicité et de mode. En 1965, il débute comme photographe à l’Agence Parisienne d’Information Sociale (APIS), où il rencontre Raymond Depardon.

Le 19 février 1966, il fait la Une de France-Soir avec sa photo de Marcel Leroy-Finville (écroué dans le cadre de l’assassinat de Ben Barka). En mai, il travaille à Paris pour l’agence de mode Photographic Service dirigée par Giancarlo Botti. Puis, en mars 1967, il rejoint l’équipe fondatrice de Gamma, Raymond Depardon, Hubert Henrotte et Hugues Vassal.

En 1967, il couvre la guerre des Six Jours. Il entre à Jérusalem avec l’armée israélienne puis gagne le canal de Suez avec le général Ariel Sharon. La publication de ses images dans Paris Match fait de l’agence Gamma la première agence mondiale. En novembre et décembre, il est au Vietnam notamment à Đắk Tô, durant l’une des batailles les plus dures du conflit.

Puis en février 1968, il est sur le tournage de Baisers volés de François Truffaut. En avril, il couvre la guerre civile au Biafra. Il y côtoie Don McCullin, grand rival et ami, qui travaille pour le Sunday Times Magazine de Londres.

A Paris, en mai, il couvre au quotidien les manifestations étudiantes et suit le président Charles de Gaulle en visite officielle en Roumanie en mai. Puis, en juillet, il effectue un deuxième voyage au Biafra avec Raymond Depardon. En septembre, il se rend à Mexico à la suite de manifestations. En novembre, il effectue son troisième reportage au Biafra.

Ensuite, en août 1969, il couvre les manifestations catholiques en Irlande du Nord. Puis il suit l’anniversaire de l’écrasement du Printemps de Prague en Tchécoslovaquie par les chars soviétiques. Dans son numéro du 30 août, Paris Match publie simultanément les deux reportages.

En janvier et février 1970, il part dans le Tibesti tchadien avec Raymond Depardon et Michel Honorin, pour couvrir la rébellion des Toubous. Tombés dans une embuscade, les quatre journalistes sont retenus un mois prisonniers par les forces gouvernementales. La même année, en avril, il se rend au Cambodge au lendemain de la déposition du prince Norodom Sihanouk.

Le 5 avril 1970, il disparaît avec le reporter suisse Guy Hannoteaux et le coopérant français Michel Visot, sur la route no 1 qui relie le Cambodge au Vietnam dans une zone contrôlée par les khmers rouges de Pol Pot.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2025-10-17.

Photos

Monument

La chapelle contient un buste en terre cuite, probablement d‘Edouard Caron, de facture inconnue.

Inscriptions : Famille TANDEAU

Edouard CARON, 1902-1957.
Gilles CARON, né à Neuilly-sur-Seine le 8 juillet 1939, disparu au Cambodge le 5 avril 1970.

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Date de la dernière mise à jour : 28 octobre 2025