Adrien François Bruno nait à Pondichéry (Inde, ville alors française), le 10 juin 1771. C’est le fils de Bruno, introducteur des ambassadeurs près Monsieur, frère du roi Louis XVI. Il s’enrôle dans la cavalerie de la Nièvre, incorporé, ensuite, dans le 4e de hussards, sous-lieutenant au 2e régiment de hussards, puis lieutenant et capitaine.
Bruno protège, en l’an VII, la retraite de l’armée après la bataille de Vérone. Il soutient avec cent chevaux, pendant une journée, l’attaque de forces décuplées. Chef d’escadron au 12e de hussards en 1801, il devient major au 10e de chasseurs à cheval.
Puis il est aide-de-camp de Louis-Bonaparte, roi de Hollande, lieutenant-général et grand écuyer de la couronne. Après l’abdication de Louis, il revient dans les cadres de l’armée française comme général de brigade, le 11 novembre 1810.
Commandant provisoire de la 5e division de cuirassiers, il devient, après la bataille de la Moskowa où il se distingue, commandant de la 1ère division des cuirassiers. Après la retraite de l’armée jusqu’à l’Elbe, il commande la cavalerie du 5ème corps d’armée sous les ordres de Lauriston. Puis il dirige celle du 2ème corps sous ceux de Victor.
Cette dernière se compose de deux régiments de hussards westphaliens, du 11ème d’infanterie légère, de 500 Cosaques polonais et de deux pièces de canon. Attaqué dans Reichenbach par les armées russes et prussiennes, les deux régiments de hussards westphaliens passent à l’ennemi. Mais le général Bruno parvient à se maintenir dans sa position.
Envoyé en observation sur les bords de la Floë, à la suite de la bataille de Dresde, il est fait prisonnier. Il reste donc en Hongrie jusqu’en 1812. Après le 20 mars 1813, le maréchal Davout donne au général Bruno la brigade de cavalerie du comte d’Erlon. Après les désastres de Waterloo, il rentre malade dans ses foyers.
Pendant la Restauration, il commande l’Hérault sous le ministère du maréchal Saint-Cyr, et la Moselle sous le ministère Latour-Maubourg. Mis en disponibilité par le maréchal Soult, on le rappelle, en 1832, pour commander les Vosges.
Mis à la retraite en 1833, il décède le 2 mars 1861. Il repose avec son épouse, née Hyacinthe Agnès de Folard (1775-1866).
Titres : Baron de l’Empire (1811). Distinctions : chevalier (25 mars 1804), officier (11 octobre 1812), commandeur de la Légion d’honneur (23 août 1814), chevalier de Saint-Louis, décoré de l’ordre de Charles III.
Sources : Mullié (Charles) Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer, de 1789 à 1850, Paris, 1852 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2006-11-27.
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