BRICOGNE Charles René Marie (1887-1917)
France

photo anonyme - musée du Barreau de Paris

Charles René Marie Bricogne voit le jour à Paris le 20 février 1887. Son père est centralien et son grand-père, Charles Urbain, est aussi ingénieur et inventeur. Il fait une licence de droit et s’inscrit en stage le 24 novembre 1911.

A la déclaration de guerre, il est mobilisé en Mayenne au sein du 330ème Régiment d’Infanterie qui vient d’être créé. Il connait le baptême du feu, le 24 août 1914, aux côtés de son confrère Robert Lévy-Fleur qui est tué ce jour-là.

Dès le début de la guerre, le 330ème RI participe à de violents combats dans lesquels René Bricogne prend largement sa part au point qu’en septembre 1914, il devient lieutenant.

En octobre, René Bricogne le 330ème est sur la Crête des Eparges où à la tête de sa section il est, pour la première fois, blessé : « plaie au mamelon droit » précise sa fiche matricule. Guéri, René Bricogne montre avec courage l’attachement qu’il porte à ses hommes. En effet, le 28 juillet 1915, sous un bombardement intensif, alors qu’il est à la tête de sa section, au mépris du danger, il se porte au secours d’un de ses hommes grièvement blessé et, en lui faisant donner les premiers soins, lui sauve la vie.

Puis en 1916, c’est Verdun où il s’illustre à nouveau, du 26 février au 3 mars 1916, en tenant des positions difficiles sous des bombardements violents. Le 1er juin 1916, alors que les avions mitraillent les premières lignes et que les obus tombent de toute part, il se porte au secours de ceux de ses hommes qui sont blessés. Il est à son tour grièvement atteint, transporté dans un premier temps sur les lignes arrière, dirigé sur l’hôpital de Châlons-sur-Marne, puis sur celui du lycée Lakanal, à Sceaux (Hauts-de-Seine).

En août 1917, dans une lettre au Bâtonnier, il dit à la fois son espoir et ses souffrances. Il pense que sa blessure au dos est en bonne voie de guérison, mais ne peut s’empêcher de dire à quel point elle le fait souffrir. René Bricogne ne se remet jamais de ses blessures et décède, à Sceaux, le 13 octobre 1917, mort pour la France.

Il repose avec son grand-père, l’ingénieur Charles Urbain Bricogne (1816-1898).

Extrait :

« Le 6 juillet 1917, Ordre 5191 « D ». En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la Circulaire Ministérielle du 8 août 1914, le Général Commandant en chef a fait dans l’Ordre de la Légion d’Honneur la nomination suivante : Chevalier, à la date du 8 juin 1917, M. BRICOGNE Charles, Marie, René, Lieutenant de Réserve au 330e R.I. Officier d’une bravoure et d’une énergie peu communes. Le 7 juin 1917, au cours d’une reconnaissance en première ligne, s’est porté malgré un violent bombardement au-devant de blessés de sa compagnie qu’une rafale venait d’atteindre et a été très grièvement blessé pour la 2e fois. Déjà cité 2 fois. »

Merci à Cindy Geraci, directrice du musée du barreau de Paris, pour son aide dans la réalisation de cette notice.

Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (8 juin 1917), croix de Guerre avec palme.

Sources : museedubarreaudeparis.com ; Wikipedia ; Base Mémoires des hommes (Ministère des Armées), Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2108-07-26.

Photos

Monument

Inscriptions : Charles Marie René BRICOGNE, avocat à la cour d’appel, lieutenant au 330e d’inf. commandant la 22e, chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre deux palmes étoile vermeil, né le 20 février 1887, mort pour la patrie le 13 octobre 1917.

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Date de la dernière mise à jour : 21 avril 2022